Pulp Festival 2015

La deuxième édition du PULP Festival s'est déroulée à la Ferme du Buisson (77 – Noisiel) du 10 au 12 avril 2015. Mangaverse était là pour la première ; il était là pour la deuxième ! Une petite équipe (Taliesin, beanie_xz, Tanuki et moi-même) y a passé en effet une demi-journée. Cette année, nous vous proposons un reportage photographique de la manifestation en sus.

PULP Festival : l'édition 2015

PULP 2015 PULP 2015  

Le festival a été créé en 2013, à l'initiative d'Arte et de La Ferme du Buisson, dans le but de rassembler différents arts autour de la bande dessinée (théâtre, musique, arts plastiques, etc.). La première édition s'est déroulée en mars 2014, avec plusieurs spectacles, expositions et rencontres organisés sur trois jours autour d'auteurs francophones.

Cette première initiative ayant été appréciée, notre petite délégation mangaversienne y est donc retournée cette année : il n'y a pas que le manga dans la vie ! Il y a aussi la bande dessinée dite « indépendante ».

Six expositions, cinq spectacles, trois installations et un riche programme de rencontres ou conférences, voilà un menu auquel on ne peut faire honneur en une seule demi-journée. Pour profiter pleinement du festival, un peu plus de temps est nécessaire. Nous n'étions venus, cette année encore que pour les expositions ; le présent compte-rendu n'est donc que très partiel. Peut-être pour la prochaine édition pourra-t-on prévoir une journée entière. Cependant, assister aux rencontres ou conférences intéressantes demande de s'organiser un peu à l'avance. Et trouver le juste équilibre entre temps consacré aux rencontres et temps destiné aux expositions relève souvent de la gageure.

Cette année, incontestablement, l'exposition la plus intéressante était celle sur les bandes dessinées fantômes, créée par Gwen de Bonneval avec une scénographie de Philippe Dupuy. Présentées dans deux salles aux mises en scène totalement différentes, plus de 200 œuvres inachevées, parfois même restées à l'état de projet, et finalement abandonnées et non éditées étaient proposées aux visiteurs. La première salle, La Halle, était plongée dans le noir avec une grande bande de papier, rétroéclairée par intermittence, qui mettait en évidence différents extraits des Bandes fantômes avec un petit commentaire de l'auteur, le tout soutenu par une ambiance sonore de circonstance. La seconde, L'Abreuvoir, était plus classique et riche en contenu avec la projection d'une vidéo regroupant différents entretiens, différentes planches originales. Quatre bornes interactives proposaient enfin des informations sur les projets présentés.

Dans ce qui était plus installation qu'exposition, Rupert & Mulot soumettaient une amusante histoire sur une sortie lycéenne organisée par leur professeur d'art plastique tournant au cauchemar. Le jeu consistait, pour les visiteurs, de se mettre en situation et à reproduire les bêtises (pour rester poli) des lycéens narrées au fil des planches accrochées au mur, y compris à se frapper à coups de masse ou à se retrouver percés par des flèches. La Visite des lycéens était suivie par Le Petit théâtre d'ébriété. Reprenant le thème de l'alcool et de la bêtise humaine, plusieurs phénakistiscopes étaient proposés aux visiteurs dans une salle sombre afin que le nécessaire éclairage stroboscopique permette une animation optimale. À noter que ces deux expositions ont été originellement proposées à l'occasion de manifestations d'art contemporain en 2013 pour la première et en 2010 pour la seconde.

Déjà vue au Festival d'Angoulême cette année, l'exposition Jim Curious bénéficiait de plus de place, ce qui mettait mieux en valeur le travail sur la 3D de Mathias Piccard. L'exposition La Chute de la maison Usher demandait de connaître la nouvelle d'Edgard Alan Poe pour être pleinement appréciée. La mise en ambiance était parfois réussie mais il était difficile de voir où voulaient en venir Loo Hui Phang & Ludovic Debeurme, les salles se suivant sans lien apparent. Il aurait fallu avoir le guide donné dans le dossier de presse pour, peut-être, ne pas ressortir déçu par l'exercice. Nous avons oublié d'aller voir l'exposition La Grande guerre de Joe Sacco car son emplacement était mal indiqué (elle était située en retrait, dans la médiathèque).

Cette année, le Magic Salon était réorganisé afin de proposer plus de place(s) aux spectateurs. C'était moins cosy que l'année dernière et plus foutraque dans la disposition des tables. Moins de place était accordée à la Librairie de l'éphémère, mais au moins, il y avait un véritable espace de rencontre avec les auteurs. Malheureusement, nous n'avons pu assister qu'à un « Quiqui dessine ? » (un blind test sur des planches projetées sur un écran géant) en lieu et place de la conférence « Les mystères de la case ».

Enfin, passons sur les trois installations situées dans le hall du Grenier, tant elles étaient anecdotiques, même si la « Machine à dessiner les sons » n'était pas inintéressante à voir en œuvre.

Pour terminer, nous vous proposons une trentaine de photos dans la galerie accessible ci-dessous et nous vous donnons rendez-vous pour la prochaine édition.

PULP 2015

 

Merci à Manuka pour sa relecture.

Affiche PULP Festival © 2015 Brüno
Textes et photos © 2015 Herbv / Mangaverse.net

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