[ESCALE A YOKOHAMA], Le Crépuscule ensoleillé

[melvin]

Après une dizaine d'année d'attente pour celles et ceux qui voulaient découvrir cette série en Français, un éditeur s'est enfin décidé à la sortir et c'est donc Meian qui s'y colle.
Je connaissais à peine le titre dont j'avais quand même lu quelques chapitres en scan, mais j'avais envie de pouvoir le découvrir en entier un jour et c'est donc avec grand plaisir que je franchis le pas en cette année de confinement.
La série est très particulière puisqu'elle repose sur de petits moments suspendus dans le temps avec cette philosophie de profiter de l'instant présent. Cette ambiance ne plaira pas à tout le monde, c'est sûr, la série est un titre secondaire, anecdotique mais de mon côté cela fonctionne notamment avec ce côté contemplatif, les jolis dessins de paysages où la nature reprends lentement ses droits sur l'homme. Car oui l'originalité de cet Escale à Yokohama est de proposer un récit post-apocalyptique contemplatif. On ne sait pas trop ce qui s'est passé mais la population humaine a été fortement touchée et continue de décroître. Les derniers survivants continuent leur petite vie tranquillement dans ce Japon presque vide, sans toutefois que les gens n'aient basculés dans la violence pour survivre. Il ne se passe donc pas grand chose, il n'y a pas vraiment de scénario de fond. Mais on peut se laisser prendre à ce rêve éveillé aux côtés de personnages lumineux dont Alpha l'héroïne, un robot qui tient un petit café au bord de la mer et attends le retour de son propriétaire en servant les quelques clients qui viennent encore de temps en temps.
Pour ce qui est de la qualité de l'édition, je trouve ça un peu moyen. Déjà les tomes 1 & 2 font respectivement 150 et 130 pages, j'aurais donc préféré l'édition double pour avoir plus à lire. Ensuite la traduction est assez maladroite comme quand Alpha va prendre des photos dans un lieu en parlant de "l'effondrement du Nord" alors qu'en fait il faut comprendre qu'elle va dans "les ruines du Nord".
Où la fin du 2ème tome où les personnages évoquent le moment présent, agréable, qui avec le temps qui passe deviendra un beau souvenir en disant : "La vue de ce paysage représentait l'évolution d'un beau souvenir, je devais m'en rendre compte plus tard." => ce qui ne veut rien dire en français !
Bref on comprend car le texte est assez simple en général, mais on sent que le niveau de la traductrice n'est pas top.
La série sans être extraordinaire me plaît suffisamment, je la poursuivrai jusqu'au bout.
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"Music is an indirect force for change, because it provides an anchor against human tragedy. In this sense, it works towards a reconcilied world." Tim Armstrong

[Taliesin]

J'ai acheté la série même si elle fera doublon avec mon édition taïwanaise. Je ne l'ai pas encore lue mais au feuilletage, une chose m'a choquée surtout en comparaison de mon autre édition: l'impression. Les noirs ne sont pas du tout profonds, on dirait presque un manga des années 2000. A côté de mes volumes, on dirait qu'ils ont été éclaircis! Quant aux polices de caractères, je ne les trouve pas très agréables sur les textes en dehors des bulles, gâchant un peu la douceur des planches.
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Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais

[herbv]

Pour ma part, j'ai bien aimé la lecture des deux premiers tomes. C'est un peu "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", en plus, il ne se passe rien, il n'y a aucune tension dramatique. Mais j'aime bien cette lecture où il ne se passe rien d'important. Je vais continuer avec plaisir la série !
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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[Cyril]

Tomes 1 à 8 : le manga se passe dans un monde post-apocalyptique, sans qu'on connaisse vraiment la nature de cette apocalypse (la montée des eaux laisse penser à des inondations mais le mont Fuji est également touché) et sans que les effets de l'apocalypse semblent vraiment provoquer une rupture complète. Il y a beaucoup moins de monde et certains rapports sociaux classiques, comme le salariat, subsistent toujours ; aucun des personnages ne donne non plus l'impression d'avoir vécu un drame (qui remonte peut-être à loin) et la vie s'écroule plutôt tranquillement à Yokohama, et dans ce que l'on voit du reste du Japon. On a aussi toujours de la technologie (outre les robots, les personnages circulent en véhicules à essence) et un peu de fantastique, notamment avec Misago.

Tout cela crée une ambiance étrange et originale, qui reste très agréable : pas de grands drames ou bouleversements, même si la fin du tome 7 et les tome 8 marquent un changement importante. Mais des évolutions quand même : on voit par exemple Maki et Takahiro grandir et gagner en maturité au fil des volumes. Quelques passages plus humoristiques (par exemple sur ce qu'Alpha peut consommer ou pas, beaucoup de passages contemplatifs également (certains chapitres ne comportent pas de dialogues), quelques mystères (sur la nature de l'apocalypse, sur ce qu'est devenu le maître d'Alpha...) qui seront résolus par la suite... ou peut-être pas : même si on s'y intéresse, leur non-résolution n'empêche pas d'apprécier le manga pour son ambiance et ses attachants personnages.

Côté édition, je suis plutôt satisfait : on a quelques pages couleur et pas de fautes de français régulières (contrairement à Kingdom).