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melvin
Mangaversien·ne


Inscrit le : 25 Jan 2004
Localisation : Paris

Message Posté le : 19/03/06 11:16    Sujet du message: Répondre en citant

On en est à la fin du volume 6 pour être précis.
Lundi début du 7, avec ce bon vieux Richard !
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"Music is an indirect force for change, because it provides an anchor against human tragedy. In this sense, it works towards a reconcilied world." Tim Armstrong
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xsaga2001
Mangaversien·ne


Inscrit le : 01 Juil 2005
Localisation : 95

Message Posté le : 19/03/06 11:28    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai lu la collection en entier et j'ai beaucoup aimé mais je suis déçus de ne pas pouvoir suivre l'animé sur Canal +!
_________________
Xsaga2001
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Drucci
Mangaversien·ne


Inscrit le : 15 Fév 2006
Localisation : Paris

Message Posté le : 19/03/06 12:21    Sujet du message: Répondre en citant

Oh, si y a Richard faut que je regarde !
Citation:
Trop triste cette partie de l'histoire...
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melvin
Mangaversien·ne


Inscrit le : 25 Jan 2004
Localisation : Paris

Message Posté le : 16/04/06 23:06    Sujet du message: Répondre en citant

Bon petit bilan sur l'anime après quelques 40 épisodes de diffusés.
Alors voilà je suis un brin déçu finalement...
Bon, à la base il faut dire que je n'apprécie que très rarement les animés et qu'à part Evangelion à l'époque je n'ai jamais rien trouvé qui m'attire, contrairement au manga que je dévore par kilos je ne suis pas prêt de claquer du fric dans les DVD's...

Cela peut sembler surprenant, vu que l'adaptation de monster est vraiment très fidèle par rapport à l'original mais bien que le scénario d'Urasawa soit rigouresement respecté, j'accroche beaucoup moins au DA.
Pourquoi ?
Et bien, ça manque de rythme, je trouve qu'en comparaison avec le manga dans certains épisodes le temps est très long et que du coup la tension retombe.
Le passage de l'incendie à la bibliothèque de Munich m'a par exemple semblé particulièrement gonflant, alors qu'à la lecture c'était très bien passé.
Certains silences qui amenait de la réflexion ou de la compassion, ainsi que de jolies scènes contemplatives deviennent emmerdantes ou tombent à plat.
De plus je trouve l'ambiance beaucoup moins oppressante. Urasawa savait parfaitement mettre de la tension dans ses cadrages et son dessin alors qu'ici cela me semble trop "coloré", avec tous ces tons chaleureux on ne ressent plus la peur de la même manière.
Je ne retrouve pas l'ambiance qui me glaçait le sang à la lecture de cette oeuvre, le voir en "live" donne à l'histoire un aspect toc...
Et puis certaines scènes comme celle où Johann fixe Schuwald droit dans les yeux pendant l'incendie, tombent complétement à l'eau. Dans le manga ce passage m'avait bien marqué grâce à une mise en case habile, doublée d'une double page alors que la version animée de la scène était totalement anodine.
Et comme je relis le manga en parallèle, je peux me rendre compte que je ne perçois pas du tout l'histoire de la même manière, et que la version d'Urasawa me semble en tous points supérieure.
Malgré tout le dessin est joliment réalisé, le découpage des épisodes bien choisi et ça reste une série sympa à suivre.
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montbrumes
Mangaversien·ne


Inscrit le : 31 Août 2002
Localisation : Encore un peu plus à l'est

Message Posté le : 16/04/06 23:49    Sujet du message: Répondre en citant

Ah tiens, contente de ne pas être toute seule ! C'est exactement ce que j'ai ressenti en regardant la série. Sauf que j'ai renoncé à la suivre avant l'incendie de la bibliothèque, quand je me suis rendue compte que non seulement l'animé me gâchait le souvenir (encore frais) de ma lecture du manga, mais qu'en plus je m'ennuyais ferme devant : donc, zap, j'ai autre chose à faire.
Je ne sais pas si c'est dû aux couleurs (je n'avais pas réfléchi à cet aspect, et pourtant, effectivement...), ou plus prosaïquement au fait que certains comédiens semblent totalement déconnectés de l'histoire (celui qui fait les petits vieux surtout : pas de bol, il a hérité des longues narrations ennuyeuses à mourir du style "je te connais pas mais je te raconte ma vie" de l'aveugle et du SS aux oiseaux) ou inadaptés aux personnages qu'ils doublent, ou à autre chose... mais ce qui est sûr c'est que la "magie" du manga n'opère pas du tout en version "images qui bougent". Pire, les incohérences et invraisemblances du récit ressortent beaucoup plus visiblement...

Bref merci Melvin de cette analyse Sourire
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La chèvre a ses idées, mais la poule aussi.

Grand Conseil Mangaversien par la grâce d'Egil
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taikun
Mangaversien·ne


Inscrit le : 23 Fév 2003
Localisation : entre les monts kun lun et la porte des enfers

Message Posté le : 17/04/06 21:14    Sujet du message: Répondre en citant

Moi c'est tout le contraire, l'anime me redonne envie a chaques episodes de relire le manga, il me conforte aussi dans l'idée que javais et que j'ai toujours de Naoki Urasawa, que c'est un excellent auteur sachant parfaitement mener ses lecteurs là où il le désire et avec un professionnalisme et une rareté de qualité que beaucoup de mangaka devraient envier.
Bref regardez cet animé, si vous ne connaissez pas le manga vous prendrez votre pied, si vous l'avez lu vous passerez un excellent moment aussi Clin d'oeil
_________________
Le (Re)retour de Ryu Fujisaki, auteur de Hoshin et Shi Ki , Stray Souls chez Pika Edition en 8 tomes Très content

Fondateur www.tokyo-hajime.fr
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Drucci
Mangaversien·ne


Inscrit le : 15 Fév 2006
Localisation : Paris

Message Posté le : 18/05/06 22:01    Sujet du message: Répondre en citant

Pour tenir un peu au courant de l'actualité de Monster, depuis aujourd'hui l'animé a entamé les derniers chapitres du manga, dans la petite ville paisible d'Allemagne... Faut que je regarde l'épisode de demain, le passage est énorme en manga, alors en animé il doit bien rendre ! Moqueur
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[-manta-]
Mangaversien·ne


Inscrit le : 22 Mars 2006
Localisation : Blaireau-city

Message Posté le : 19/05/06 19:46    Sujet du message: Répondre en citant

Sûr qu'il rend bien j'adore vraiment ce passage aussi bien en manga qu'en animé.

Mais aujourd'hui c'était reportage sur Zidane à la place de Monster -_- #Cussing out
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Drucci
Mangaversien·ne


Inscrit le : 15 Fév 2006
Localisation : Paris

Message Posté le : 19/05/06 20:43    Sujet du message: Répondre en citant

Arf, sacrilège de remplacer un épisode de Monster par un reportage sur Zidane... déjà qu'on le voit partout... -_-
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Itsumo-Yo
Mangaversien·ne


Inscrit le : 12 Mars 2010
Localisation : Région parisienne

Message Posté le : 22/03/10 13:33    Sujet du message: Répondre en citant

Wah, je réponds à un message de 2006, là ! j'espère que la Base Secrète de Drucci existe encore, je vais aller voir après.
Monster, donc, ben je viens de le commencer. Il y a comme ça des "must" dont je recule la lecture très longtemps, pour un moment de "vide", mais j'en ai peu dans mes 4 ou 5 bouquins entamés et suivis selon l'humeur.
Qqpart sur ce forum, où je suis nouveau, qqun a dit n'avoir pas aimé Monster du fait d'un manichéisme abusif ; c'est une critique valable pour la 1ère moitié du volume 1, et il faut noter qu'il y a là une nécessité narrative pour la suite (pour que Tenma, quand il "craque", entendu par le petit Johann, soit responsable ensuite de 3 morts). Donc il "fallait" que le directeur de l'hôpital soit une vraie caricature crapularde, pas tellement plausible dans le réel, enfin pas à ce point-là). Surtout, après l'éviction mal étayée du "bon" Tenma, genre mélo hugolien, Urasawa nous prend à contre-pied en révélant l'immense et sincère chagrin d'Eva, que nous croyions simplement cynique, puis en renversant toute la situation de Tenma, pour aboutir à une fin de volume qui laisse bouche bée tout lecteur non déjà spoilé (hélas, difficile de ne pas l'être pour un amateur passionné de manga).
Je trouve quelques défauts, j'en reparlerai peut-être, mais j'adore les "gueules" que dessine Urasawa et les personnages secondaires, par exemple le crocheteur minable, ou le Dr. Becker, ce mauvais larron tentateur, hilare, jmenfoutiste et désabusé.
_________________
Tu passeras ta vie à crever ta coquille.
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Itsumo-Yo
Mangaversien·ne


Inscrit le : 12 Mars 2010
Localisation : Région parisienne

Message Posté le : 28/03/10 13:01    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, hé bé alors yé continoue...
Volume 2 de Monster :
On comprend déjà l'admiration quand parut (il y a 15 ans !) ce tome :
Nina est vraiment trop adorable, son joyeux dynamisme enchante le lecteur, qui devine aisément qui elle est en réalité et donc quelle horrible révélation la guette. Contraste poignant. Effet d'attente. Puis la tragédie, parfaitement amenée par une date fatidique. Urasawa est le dernier des Grands Romantiques. Il a tout le génie (et les défauts qui vont avec) de Victor Hugo.
Ainsi, bien sûr, avec le commissaire Runge, il nous refait le coup du policier Javert traquant obstinément à tort le bon Jean Valjean. A vrai dire, le réalisme souffre toujours un peu chez Urasawa (comme chez Hugo). Ce commissaire donne une minable idée du BKA (le FBI allemand, pourtant!), puisque remonter la piste d'un paquet de bonbons empoisonnés n'aurait pas dû être insurmontable pour lui. Et comment a fait Johann o_O ?! Puis, il ne tient aucun compte de la personnalité de Tenma.
Mais ce n'est pas grave, il a une chouette allure, Runge, très proche de l'inquiétant Louis Jouvet de "Drôle de Drame", vous savez : "Moi j'ai dit bizarre, mon cher cousin ? comme c'est bizarre..."
Magnifique bonhomme aussi, le gros et sale journaliste Maurer, avec sa fausse incrédulité : on devine sans la moindre preuve verbale qu'il a instinctivement cru le récit de Tenma. Et l'ancien mercenaire, flanqué de la petite fille dont il a tué la mère ! et Eva, détruite mais si humaine !
Les inconditionnels d'Urasawa vont me lyncher, mais je le répète, sur le plan du pur polar, Urasawa n'est pas très doué, il y a toujours un petit côté artificiel dans ses intrigues, qui ne "tiendraient" pas dans un contexte totalement réaliste. Toutefois c'est parce que justement il adore les "méchants" peu réalistes, tout à fait hors normes, limite démons surhumains, tels Johann, Ami, Pluto.
J'aime ce romantisme, et je le comprends, au sens où comme lui, les humains "ordinaires" ne me semblent jamais tout à fait sans excuses, hormis quelques monstres sanguinaires.
Jusqu'où peut-il "aller trop loin" ? c'est son grand problème, comme c'était celui de Hugo.
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Meier Link
Mangaversien·ne


Inscrit le : 21 Sept 2005

Message Posté le : 01/04/11 16:06    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai refermé le dernier tome cette nuit (je trouve que la nuit convient bien à un manga comme Monster) et vais me fendre d'un petit avis à mon tour, avant de revenir sur la fin si controversée� Je conseille donc de ne pas lire ce qui suit si on a pas lu Monster mais bon� Ca ne doit pas être le cas de beaucoup de monde ici, je pense.

Sans tomber dans l'autobiographie, je dois confesser aimer les histoires policières "à l'ancienne". Je suis un grand fan des Maigret, je regarde Columbo chaque mardi et beaucoup de mes films préférés rentrent dans le genre. Mais bizarrement, je ne m'étais jamais particulièrement intéressé à Monster. Où plutôt j'avais tenté la lecture il y a quelques années mais cela ne s'était pas soldé par grand-chose, je n'étais pas rentré dedans, sans trop pouvoir l'expliquer. Il y a quelques mois, je me suis dis qu'il était peut-être temps de lui donner une seconde chance et j'ai bien fais. Cette fois j'ai plongé dedans sans retenue et me suis vraiment passionné pour Monster. Je l'avoue, je suis toujours plutôt du coté des inspecteurs dans ce genre d'histoire et c'est surtout Runge qui m'a intéressé. Si j'ai continué Monster, c'était avant tout pour en savoir plus sur ce personnage, voir jusqu'où son enquête le mènerait. Puis peu à peu, d'autres atouts que possèdent le manga m'ont passionnés et empêché de remonter à la surface: j'étais dans Monster et il fallait que je le reste. Ce qui est plutôt une bonne chose car ne s'intéresser qu'à un perso dans Monster doit favoriser l'ennui vu qu'ils disparaissent souvent pendant deux ou trois tomes chacun. La mise en scène est parfaite, à la limite d'un découpage de story-board, l'ambiance est souvent aux petits oignons et la grande majorité des personnages sont attachants. Surtout les secondaires d'ailleurs, toujours bien écrits et aux mésaventures finalement plus intéressantes et stressantes que celles des persos principaux. Soyons bien honnêtes, on ne se fait pas vraiment de bile pour Tenma ou Anna, on sait qu'ils vont rester en vie jusqu'au dernier tome� Ce qui n'est pas forcément le cas des Grimmer, docteurs Gillen ou Leichwein, Eva, Grimmer ou même Runge. Après tout, le sympathique Richard Brown en a fait les frais, lui� Ce sentiment d'insécurité renforce donc la peur, car Monster fait régulièrement peur, bien plus que la majorité des mangas horrifiques que j'ai pû lire. La découverte de la cave aux photos tronquées par Gillen ou celle de la villa des roses par Runge sont particulièrement bien senties dans le genre (d'ailleurs j'aimerais savoir si Urasawa s'est inspiré du film Les Frissons de l'Angoisse de Dario Argento pour sa villa, car elles sont presque identiques, y compris la porte cachée�).

Monster se suit sans problèmes et devient presque une drogue. Pour peu qu'on dispose de plusieurs tomes sous la main, il est difficile d'en finir un sans entamer le suivant directement� D'ailleurs je suis bien content d'en avoir pris plusieurs d'un coup et de ne pas avoir trop espacé la lecture car en récit bien construit, Monster fait souvent référence à des scènes précédentes auxquelles on avait pas forcément fait attention. J'ai cru voir que dans les pages précédentes que quelqu'un se plaignait qu'on en savait pas plus sur Robert. Pourtant si, on sait qui il est: le neveu du mafieux qui a grandi au 511 Kinderheim avec Grimmer. Mais c'est le genre de choses qu'une lecture espacée ne permet pas vraiment de remarquer. D'ailleurs je pense que Monster dévoilera toutes ses clés lors d'une seconde lecture, une fois qu'on a bien tout en tête. Cela dit, il n'y a pas que les détails qui se font oublier: le retour du général Wolf dans le tome 14 alors qu'il n'était plus apparu depuis une bonne dizaine de tomes (et relativement furtivement en plus). J'avais totalement oublié qui c'était� Monster demande donc une attention toute particulière� Et du coup multiplie les attentes qu'on aura envers le final, qui se devait d'être bon.

Je ne suis pas spécialement déçu par le dernier tome, il est super bien fait, la mise en scène est toujours impeccable, comme c'est la fin on stresse encore plus pour les persos car il peut tout leur arriver (Runge dans l'hôtel, sacré moment de tension). Franchement, rien à redire sur l'ensemble, si ce n'est que le tome 18 a le problème de passer après le génial tome 17, qui est selon moi le meilleur de la série et un modèle de construction et d'une vraie cruauté. Et puis, faire de Runge et Grimmer les vrais héros était une excellente idée. Donc passer après ça est un peu difficile et peut-être que la confrontation finale n'est pas aussi bonne qu'on aurait pu le penser (mais elle m'a bien plus satisfait que celle de 20th Century Boys, que je n'avais pas aimé du tout�). Malgré tout elle reste dans l'esprit du manga, ce coté "coup du sort". L'implication du père de Wim est bien pensée et correspond bien au reste du manga, à cette volonté de donner un rôle important même à ceux qui ne faisaient partie que du décor jusque là. Bon, la dernière page était selon moi dispensable mais je dois avouer ne pas raffoler des fins ouvertes et autres twist. Mais je ne me suis pas senti trahi, ce qui a pu m'arriver pour d'autres choses utilisant le même procédé (Shutter Island pour n'en citer qu'un), ce qui vient sûrement du fait que je viens voir une enquête policière avant tout et espère donc une conclusion nette et précise. Je ne l'ai pas vraiment eu dans Monster mais je m'en accommode, le reste était assez brillant pour faire passer la pilule comme une framboise. Pour peu je m'en voudrais presque d'avoir eu le coup de foudre si tard, tiens�

Concernant mon interprétation de la fin et bien� je n'en ai pas vraiment en fait. Je me dis que Johann peut très bien être s'être échappé tout comme l'idée qu'il n'existe pas me trotte dans la tête. Je sais que cela parait peu probable vu que beaucoup de personnes l'ont vues� Mais pendant longtemps, ceux qui l'ont vu ne l'ont jamais vu avec Tenma. Eva a vu Johann quitter le parking, tout seul. Quand Anna le croisait, il était seul. Et puis Runge a tellement émis cette hypothèse que je me suis longtemps dit qu'au final, le retournement sera que c'était lui qui avait raison� En fait, cette théorie ne tient pas vraiment la route, je n'y croirais pas sans un "indice" que bizarrement personne ne semble avoir évoqué dans ces pages (j'ai lu en diagonale): le passage où Peter Jurgens demande un stylo à bille à Gillen et noircit les cheveux de Johann sur une photo. Difficile de ne pas penser à Tenma quand on voit ça� C'est une piste qui n'a plus jamais été explorée, peut-être que Jurgens a fait ça pour avoir l'occasion de se suicider, mais malgré tout c'est probablement le moment qui m'a le plus marqué par rapport à l'enquête.

Une autre piste qui n'a pas vraiment été développé par la suite, c'est ce que dit "l'apprenti du diable" à Martin. Il devine ce qu'il s'est passé dans sa vie, le fait qu'il a tué sa petite amie et son amant et puis s'écrie "Je n'en reviens pas ! C'est incroyable ! Ca marche vraiment !". On peut se dire que Johann connaît donc une manière de lire dans l'esprit des gens et que c'est peut-être ce qu'on lui a appris au 511 Kinderheim. Ce genre de mystères sont un peu frustrants mais font aussi le charme du manga. Urasawa doit bien rire en lisant certaines théories sur les forums japonais d'ailleurs.

Et désolé d'avoir été si long.
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Gemini_
Mangaversien·ne


Inscrit le : 03 Fév 2011

Message Posté le : 13/10/24 19:14    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, je ne savais pas où le mettre sans ouvrir un nouveau sujet, ce sera donc sur cette autre série de l'auteur :

Pineapple Army T1 : Vous prenez Master Keaton, vous remplacez son ancien soldat d'élite devenu archéologue par un ancien soldat d'élite devenu professeur d'auto-défense, vous avez Pineapple Army. Alors bien sûr, le changement est un peu plus profond ; Jed Goshi est un mercenaire se faisant payer pour ses services, et le contexte militaire est bien plus marqué. Mais nous retrouvons ces chapitres essentiellement indépendant, aux protagonistes dont la plupart n'apparaissent que pour l'occasion, avec chacun ses traumatismes et ses raisons le poussant à vouloir apprendre à combattre. Il y a aussi toujours ce mélange d'action et de tragédie, avec un peu d'humour.

Chaque chapitre s'avère très efficace, les auteurs arrivent à multiplier les situations, à rendre crédible la présence de leur héros aux capacités hors normes, mais aussi à nous intéresser aux situations particulières des individus rencontrés dans chaque nouvelle histoires. Dans l'ensemble, cela rappelle un peu City Hunter, mais sans son héros obsédé ou le cadre strictement tokyoïte. Une des forces de la série, c'est d'être très documentée quant à la géopolitique de l'époque (la série date des années 1980). De passage en France, il y sera question des différences services de renseignement, ou du Rainbow Warrior.

Le gros point faible reste son format. Il n'y a aucune histoire à suivre, et si nous avons quelques rares personnages récurrents - des figures issues du passé de Goshi - ce-dernier ne semble pas, à ce stade, avoir de quête personnelle à régler. A l'exception d'une histoire en trois chapitres, ceux-ci ne se suivent donc pas. Par conséquent, ce bloc de 600 pages n'est sans doute pas le plus approprié, d'autant que cela rend la prise en main mal aisée. Sans doute nécessaire pour la maison d'édition pour nous proposer la série en seulement trois tomes, mais dommage pour le confort de lecture.
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à  "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !
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Tuc
Mangaversien·ne


Inscrit le : 30 Juil 2006

Message Posté le : 14/10/24 09:06    Sujet du message: Répondre en citant

je rejoins globalement ton avis concernant la série avec quelques ajouts

Déjà, je ne sais plus si je l'avais déjà dit sur le sujet dédié à Kana, mais mettre à ce point Urasawa en avant pour cette série est vraiment purement marketing car comme Master Keaton il n'est "que" au dessin. Son dessin est toutefois bon et son trait réaliste quoique simple colle bien au propos, mais je dirais que le dessin n'est pas l'atout majeur de cette série alors qu'en mettant Urasawa en avant cela pourrait en donner l'impression si on ne connait pas spécialement

Pour le sujet c'est en effet étonnamment très proche de Master Keaton alors qu'urasawa ne fait dans l'un et l'autre que le dessin

Ce que j'ajouterai comme avis c'est le côté discutable de ce que la série raconte et comment elle le raconte.

Le principe de base c'est que Jed Goshi est un instructeur qui apprend aux autres à se battre. Pourquoi pas, cela fonctionnerait si ensuite il était en retrait, mais en fait il finit toujours par prendre une part active au combat, et dans l'histoire en 3 parties il est totalement dans le rôle de garde du corps qui recrute d'autres soldats donc pas du tout juste un instructeur

Et ensuite il faut voir "qui" il instruit... La première histoire il apprend le maniement des armes à 4 enfants de quoi... 3 à 9 ans ? C'est quand même un peu particulier comme instruction de filer des mitraillettes à des enfants en mode "la société ne t'aidera pas !" ça aurait pu être de leur apprendre à poser des pièges ou à fuir (ce qu'aurait fait Keaton) mais là non, on apprend à éviter des balles et renvoyer des grenades ^_^'

Et puis il y la question des enjeux. Très rapidement on se retrouve dans un complots d'ordre international qui est déjoué (le plus gros du combat contre une armée de char se faisant hors champ...), que raconter après ? (et pour l'instant j'ai arrêté ma lecture à cet endroit donc je ne sais pas)

Bref, c'est une série sympa, le fait de la rassembler en 3 gros tomes ne donne pas l'impression d'un gros investissement dessus et ce n'est pas plus mal car ce n'est pas la série de la décennie
_________________
Collection MS
Collection BDovore et Carré Magique
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Cyril
Mangaversien·ne


Inscrit le : 04 Sept 2002
Localisation : Evry

Message Posté le : 30/12/24 04:36    Sujet du message: Répondre en citant

A part pour des flashbacks, le volume 2 de Pinneaple Army se passe uniquement en Europe - principalement en France, en Angleterre, en Allemagne et en Italie, avec quelques excursions ponctuelles dans d'autres pays. Les histoires sont globalement indépendantes, même si on nous tease un gros ennemi pour Jed Goshi (mais on n'en voit rien pour le moment) et si on a une histoire un peu plus longue en 2 chapitres. Quelques flashbacks permettent de développer un peu notre héros et un passage montre que, même s'il est un peu dragueur (mais ça ne va jamais chercher bien loin : ce n'est pas un Ryo Saeba ou un Cobra), il a de réels sentiments pour Janet.
Ca reste très varié, que ce soit pour les clients du héros (ça va des enfants à de très vieilles femmes), les thèmes géopolitiques abordés (beaucoup en lien avec le terrorisme, mais on a aussi de la guerre froide et des coups d'état) ou le type de missions (même s'il râle, Jed fait aussi garde du corps de temps en temps, ce que je trouve dommage car ça va contre le postulat du manga). Des personnages réels sont cités sauf, bizarrement, pour un footballeur dont l'identité réelle est pourtant transparente.
Pineapple army n'est pas le meilleur manga d'Urasawa mais, même si je préfère Master Keaton dans un genre similaire, ça reste une lecture très plaisante.
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