Bienvenue dans la NHK

[taikun]

Sâto est un Hikikomori, a savoir une personne restant cloitré constamment dans sa chambre. Il n'a qu'une obsession, rester derrière son ordinateur. Un jour, il va rencontrer sur le pas de sa porte, une jeune fille souhaitant l'aider à retrouver son appartenance sociale et à le sortir de son etat d'hikikomori. Sâto fait alors la rencontre de Misaki qui fera tout pour l'aider. Mais la tâche sera très dure.

C'est chez l'éditeur Soleil que nous parvient cet Ovni en France : Bienvenue dans la NHK en 8 volumes au Japon et 5 sortis à ce jour en France. Jonglant habilement entre cynisme et psychologie (effrayante), Bienvenue dans la NHK pointe du doigt le malaise social qui touche de plus en plus de personnes au Japon : le mal d'appartenance et de reconnaissance de soi.

Tatsuhiko Takimoto au scénario et Kendi �iwa ne reculent devant rien pour temoigner de ce fléau et n'hésitent pas a nous le depeindre de manière parfois très bouleversante ou sur un ton sarcastique mais dans une seule optique, toucher le lecteur avec des mots simples mais diablement réaliste. Il n'y a pas d'artifices dans Bienvenue dans la NHK, juste une peinture de la société japonaise décriée aux travers du manga.

Mon avis ? Bienvenue dans la NHK me bouleverse, m'interroge sur notre société, mais il m'emerveille également de par l'aisance deconcertante de ses auteurs, a nous faire voguer dans cette atmosphere pessimiste avec tant de fluidité. Les dessins d'Oiwa (Goth chez Pika), servent très bien le titre, lui octroyant par moment une atmosphere légère, reposant le lecteur avant une nouvelle confrontation brutale devant la réalité. Bienvenue dans la NHK est donc une experience a essayer pour toute personne souhaitant lire un manga sortant des sentiers battus.

Et pour finir, un grand merci à Soleil de m'avoir permis de lire ce titre en france.
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Le (Re)retour de Ryu Fujisaki, auteur de Hoshin et Shi Ki , Stray Souls chez Pika Edition en 8 tomes

Fondateur www.tokyo-hajime.fr

[taikun]

un volume 7 et avant-dernier du manga, qui montre que les choses peuvent avancer dans la vie de notre cher Saito même si tout est loin d'etre simple.

Plus qu'un volume
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Le (Re)retour de Ryu Fujisaki, auteur de Hoshin et Shi Ki , Stray Souls chez Pika Edition en 8 tomes

Fondateur www.tokyo-hajime.fr

[Meier Link]

Je viens de finir la série (en enchaînant les six derniers tomes en une fois, ce qui est assez rare avec moi) et mon avis risque d'être un peu décousu car je ne sais pas vraiment quoi en penser. Ca part un peu dans tous les sens dans mon petit cerveau au sujet de ce manga, donc veuillez m'excuser si le post suit le même chemin.

La première chose qui m'a marqué, c'est le dessin: très "confortable". Je trouve qu'il est assez travaillé sans trop l'être non plus, assez détaillé mais avec un rendu simple. Les expressions du visage sont particulièrement réussies et font passer les sentiments sans problèmes. Graphiquement, NHK est donc idéal (c'est en tout cas mon idéal) et je n'ai rien à redire sur la forme. Sur le fond, c'est peut-être plus compliquéâ?¦ Je ne vais pas tourner autour du pot, j'ai adoré NHK (sinon je n'aurais jamais lu les 6 tomes d'un coup), mais malgré tout le manga me laisse un arrière-gout particulierâ?¦ J'ai beaucoup ri à la lecture, plus que lors de la majorité des mangas d'ailleurs, mais une fois le dernier tome fermé, j'ai ressenti une forte mélancolie. Pas le genre de petite tristesse que l'on ressent quand on quitte des personnages qui nous ont accompagnés mais plutôt un petit coup de blues. Et je pense que cela vient du portrait de la vie que nous dresse l'Å?uvre. Et je ne parle pas de la vie par la vision qu'en ont les hikikomoris mais bien de celle de l'auteur. Car même si les héros sont peu enviables et se sont enfermés dans un mode de vie bien sombre, je n'ai pas franchement l'impression qu'ils sont forcément les plus mal lotis. Les personnages plus "normaux" sont tous aussi malheureux (si ce n'est plus) qu'eux et du coup on peut se demander où veut en venir le duo derrière le manga. A chaque fin de chapitre, on a droit à des petits conseils pour ne pas tomber aussi bas que Sato (du genre "ne jouez pas trop aux jeux en ligne") et le manga est clairement fait pour mettre en garde les gens, les empêcher de tomber là-dedans. Mais à montrer que la vie classique n'est pas forcément meilleure (car personne n'est heureux dans NHK), on tombe un peu (et probablement involontairement) dans quelque chose de plus pessimiste, comme si la vie était noire, et qu'importe de quel coté on la regarde.

En fait, le seul rayon de lumière dans ce voile de ténèbres, c'est Misaki. Elle est la seule à croire en Sato, la seule qui veut toujours aider les autres (le reste de l'entourage du héros est plein de bonne volonté mais� on ne sent pas vraiment qu'ils cherchent à le comprendre). Elle est en plus très attachante (et très mignonne, mais c'est une autre histoire) et à chaque fois que Sato se comporte mal avec elle, je ne peux m'empêcher de me dire "crétin, tu n'as rien compris". Mais, vers la fin, même elle commence à montrer ses faiblesses et commence à perdre de sa brillance. Je me suis presque senti trahis, pour être franc (mais il est difficile d'en dire plus sans spoiler). Et même s'il y a toujours un peu d'espoir dans NHK, le doute est permis car quand il arrive quelque chose de bien à un perso, il lui arrive toujours une saloperie sur le coin de la gueule juste après. C'est très drôle sur le moment, car la mise en scène est bien foutue, mais avec le recul, je ne suis pas certain que cela soit encore si fendard que ça. Dans un sens, NHK a atteint une sorte de summum de la comédie noire, donc ce drôle de sentiment est peut-être une preuve que les auteurs ont réussis leur coup. Je pense même que le scénariste (qui, en passant, est un peu dur avec lui-même dans la postface) ne serait pas mécontent de lire que j'ai choppé le blues après lecture

Je me rends compte que je ne fais peut-être pas une très bonne pub au manga alors je vais répéter que je l'ai adoré (car il mérite plus que l'indifférence polie qu'il m'a l'air de subir) et que c'est clairement une de mes meilleures lectures de ces derniers temps. J'aurai en tout cas été rarement touché à ce point là� Je dois m'être un peu trop identifié à Sato. En tout cas, merci aux auteurs (même s'ils ne me liront jamais) et merci à Soleil.

[Taliesin]

Pour ma part, je n'ai pour l'instant lu que les deux premiers volumes de Bienvenue à la NHK. Je voulais surtout découvrir cette oeuvre du fait qu'on a là une espèce de "pendant" noir de Genshiken que j'avais beaucoup aimé. En effet, les deux ont pour sujet la passion des manga/anime/jeux vidéo mais l'un a un effet positif (comment par cette passion des jeunes deviennent amis et forment un groupe, ou comment on socialise par cette passion, sortant d'une certaine solitude), alors que l'autre traite plutôt le côté négatif et malsain à travers l'hikkimori et l'addiction.

Ainsi, on rit beaucoup, mais on rit noir. Il suffit de voir le héros qui chaque fois qu'il veut en sortir, s'enfonce encore plus à cause de son voisin (un vrai pervers/sadique celui-là), je pense surtout à la perversion lolicon ou au "moe" quand il faut créer l'héroïne de jeu vidéo érotique... Ou encore, comment pour chercher de l'inspiration, notre héros finit avec un disque dur remplit de photos de mineures . Les travers de la société japonaise sont également critiqués, les personnes normales n'étant, comme le dit Meier, pas mieux lotis, ce qu'on voit à la fin du volume 2 et de ce fameux club de personnes rencontrées sur Internet ... phénomène qu'on voit également dans l'anime Paranoia Agent.
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