 |
|
 |
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
chopper Mangaversien·ne

Inscrit le : 24 Oct 2003 Localisation : SQY
|
Posté le : 04/02/06 13:06 Sujet du message: [PEACH GIRL] |
|
|
Dans la vie, au Japon, il y a des filles blondes et bronzées. La société n'aime pas ces filles blondes et bronzées. Elle les stigmatise, devant l'absolu, comme étant à proprement parler des filles de petite vertu. En effet, dans une société où les conventions sociales sont des murs sociaux qu'il ne vaut mieux pas tenter d'escalader, les filles blondes et bronzées sont, aussi rapidement que la foudre atteignant le joyeux bûcheron truculent au fond de la forêt se brossant les dents, assimilées à ces jeunes lycéennes qui vendent leur corps afin de faire subsister leur collection de produits de luxe.
Mais Momo Adachi est une fille blonde et bronzée pas comme les autres. Elle est gentille et innocente. Elle est secrètement amoureuse de Tôji (que nous appellerons, pour des raisons dialectiques, Krostoff), un ami d'enfance. Leur relation naissante et déjà tumultueuse sera ébranlée par des canaux extérieurs, et à l'échelle interne, par la légendaire ineptie de Krostoff. Ainsi, Sae (que nous appellerons, pour des raisons tantriques, Crakën), amie un peu faux-cul sur les bords et même au-delà des bords (et, qui sait ? Peut-être même encore plus loin, transcendant ainsi la notion même de faux-cul !!!) qui fera tout pour briser leur union idyllique.
Car, effectivement, Crakën est, à l'intérieur, une fille blonde et bronzée ; une fourbesse pervertie par un matérialisme rutilant, dont l'avatar capitaliste s'exprime avec une fougueuse intensité dans la société nippone. Pourrie, Crakën l'est jusqu'au bout des ongles, car elle n'a jamais appris à n'avoir d'égard qu'à son identité propre et à ses référents extérieurs. En l'occurrence, sa sensibilité à l'égard du regard d'autrui autour d'elle la pousse à se camoufler derrière une apparence trompeuse de bienséance et d'innocence. Ce reflet erroné d'un karma destructeur, possessif et immature cache au cosmos sa véritable nature en tant que telle. Crakën, perdue par son absorption à l'intérieur de sa propre identité, est trop emmurée dans sa matrice mentale égocentrique. Elle se révèle inapte à extérioriser de quelconques sentiments sincères tournés vers autre chose que son propre soi-même. Il faut alors insister sur la puissance et le rôle que jouent les métastases idéologiques répandues par le consumérisme qui glace tel un glaçon géant les coeurs les plus brûlants d'exaltation transcendantale. Car, en effet, par delà le glaçon, il y a l'Arctique des sentiments, une mer qui sépare inlassablement Crakën de toute humanité viable. La douce mégère n'a d'actes que pour rendre jalouse son amie Momo et ainsi supplanter son bonheur.
Un tel profil dénote assurément des connivences sataniques dignes d'un grand méchant loup dans un mixer. Tout comme son homologue canin, Crakën cumule d'une part une dimension profonde et réaliste parlant un langage pierreux, celui des entrailles les plus profondes des recoins de l'âme humaine. D'autre part, elle représente une resucée des thèmes manichéens dont elle incarne l'aspect vil et ténébreux. Le brouillis des facettes se fait au bénéfice de la seconde, qui s'étend dans des dédales complexes d'identités brumeuses pour n'en ressortir qu'en étouffant la première.
Ainsi, voilà que l'un des acteurs de ce néo-drame, malgré une noble et réussie tentative d'osmose entre archétype et dynamique humaine, devient, sans doute par ses actes, la représentation juvénile du MAL. Que faire, que dire encore, face à tant de MAL ? Un seul antidote est connu de nous pour endiguer les effets d'un tel cercle dévastateur : le BIEN. D'où vient-il, quel est-il ? Il ne nous incombe pas de répondre à de telles considérations, touchant largement par nature la sphère de l'existentiel. Cependant, en restant à la lumière de notre oeuvre, il n'est que de constater la pâleur excessive de certains personnages, dandinant leurs apparats psychiques estompés d'un bout à l'autre de l'oeuvre.
Ce simulacre de vie quotidienne n'irriguera que les esprits transis par les horizons bourbeux, néfastes et romantiques vaporisés par Miwa Ueda. Hurlant sa douce mélodie diluvienne, Peach Girl fait de ce qu'est son essence sa plus grande arme mais aussi son plus redoutable marasme. Car si ce manga n'est pas forcément con, il faut bien dire ce qui est : appelons un chat un chat et disons bel et bien, haut et fort sur tous les toits de la ville en liesse et en délire extasié que le dessin, les dialogues et autres supputations primaires du même ordre font perdre toute la crédibilité emmagasinée par les supputations secondaires et tertiaires que sont les messages sociaux et humains d'une jeunesse japonaise et dépravée fondée sur l'apparence et des codes stricts et hypocrites comme l'est Crakën, qui représente en quelque sorte l'élève japonais modèle.
S'il ne fallait retenir qu'une seule chose de ce manga, c'est sans nul doute sa quintessence burlesquement absurde, qui verse, dans une amphore aux allures gargantuesques et effilochées de toutes parts, l'originel postulat d'une fringuante gargarisation de l'âme humaine. Cette saga déboutonne et déshabille le sempiternel qui s'empare du rubicon social sylleptique atteint par l'infamie spirituelle. Mais est-ce qu'au delà de telles assimilations perdues, nous pourrons destituer fatalement l'aporisme crémeux et délateur d'une mission perpétuelle et catalytique de l'envers masqué ? Dans la clepsydre momentanée et crapottante, s'insinue l'entier genre humain, certes décontenancée par la turpitude d'une valse à trois temps et d'un genre qui est sien entre tout autre. Mais, malgré toute différentiation plurielle et post-embryonnaire, la vie de ce manga suppure dans un caveau vénal d'une destinée hantée par le tapir flamboyant de la colère rougeoyante et irraisonnable. De cette conception brechtienne, désaxée dans toute ses mandibules retorses, émane une abstraction teintée d'ego traduite par les paroles de Momo même : 'Je... Me... Je... Je...'.
Bon juste une petite critique de mon chroniqueur sur krinein pour avoir votre avis.
Il avait fumer ou bu à votre avis pour écrire ça? _________________ KRINEIN : La culture avec un K
http://manga-anime.krinein.com |
|
Revenir en haut |
|
 |
Faren Mangaversien·ne

Inscrit le : 24 Oct 2005 Localisation : Avignon (84)
|
Posté le : 04/02/06 13:45 Sujet du message: |
|
|
Oui je l'ai lu ce matin sur Krinien mais j'avoue que j'ai pas réussi à aller jusqu'au bout. Au final pour quelqu'un qui n'a pas lu peach girl, je ne suis pas sure que la chronique l'aide beaucoup... |
|
Revenir en haut |
|
 |
Baptiste Mangaversien·ne
Inscrit le : 04 Juin 2005
|
Posté le : 04/02/06 13:51 Sujet du message: |
|
|
Joli.
(Par hasard, il ne s'appellerait pas Damien et n''écrirait pas aussi dans W'art magazine ?) |
|
Revenir en haut |
|
 |
chopper Mangaversien·ne

Inscrit le : 24 Oct 2003 Localisation : SQY
|
Posté le : 04/02/06 13:58 Sujet du message: |
|
|
Alors il a lu Peach girl (enfin tout du moins les 10 Premiers volumes), après il a fait la critique avec un ami qui lui ne l'a pas lu. Peut etre est ce une raison de ce texte
Après on est d'accord, quelqu'un qui n'a pas lu le manga va avoir du mal à ce faire un avis dessus. On corrigera ça par un commentaire derrière.
Sinon, non mon chroniqueur n'ecrit que chez moi. _________________ KRINEIN : La culture avec un K
http://manga-anime.krinein.com |
|
Revenir en haut |
|
 |
shun Mangaversien·ne

Inscrit le : 01 Sept 2002 Localisation : charleroi la ville noir
|
Posté le : 15/02/10 14:38 Sujet du message: |
|
|
Citation: | Nouvelle Série Pour Miwa Ueda
Miwa Ueda (Auteur de Peach Girl) commencera une nouvelle série dans le Betsufure #04 (En vente le 13 Mars). Elle s'intitulera Pre♥Mari. |
source : news paradise
quand est'il de ura peach girl ? http://www.mangaverse.net/html/urapeachgirlcouvjap.htm
plus aucune nouvelle depuis 2006, le manga est arrêté ou terminé ?
si quelqu'un a des infos. |
|
Revenir en haut |
|
 |
Heiji Mangaversien·ne

Inscrit le : 06 Sept 2002 Localisation : Japon
|
Posté le : 15/02/10 14:45 Sujet du message: |
|
|
Le tome #03 est bien annoncé comme le dernier. |
|
Revenir en haut |
|
 |
Cyril Mangaversien·ne
Inscrit le : 04 Sept 2002 Localisation : Evry
|
Posté le : 02/09/13 12:40 Sujet du message: |
|
|
Bon, pendant que Taliesin relit RG Veda, moi, j'ai relu... Peach Girl (logique, vu le sujet ). En fait, j'avais acheté les tomes il y a un bon moment et les 3 d'Ura Peach Girl (consacrés à Sae) il y a quelques années mais je n'avais pas pris le temps de les lire. Je me suis donc lu ou relu l'intégrale.
Est-ce que ça a mal vieilli ? Pas vraiment : les défauts étaient déjà nets lors de la sortie. Momo est insupportable avec ses palionodies, ses hésitations et ses changements d'avis toutes les pages (les deux derniers volumes remportent la palme) ; et accessoirement, ses lèvres sont moches. Les quiproquos et retournements de situation sont trop nombreux et prévisibles (oh, j'ai vu machin en train d'embrasser truc alors qu'il m'avait promis un amour éternel). Les coups de pute de Sae ou du frère d'Okuyasu sont trop facilement pardonnés alors qu'ils sont parfois assez immondes. Toji n'a aucune personnalité
Restent quelques personnages intéressants : Okuyasu tout d'abord, malin et amusant, capable de déjouer les plans de Sae... jusqu'à ce que l'auteur nous sorte un passé dark avec son frère vers la moitié de la série. Il devient alors pleurnicheur et perd pas mal de son dynamisme. Le frangin a à la fois des côtés amusants et détestables. De même que Sae : surtout haïssable pendant la première moitié de la série, elle tire quand même des tronches amusantes quand elle se "transforme" en renarde ou en silhouette de papier. Et sa relation avec le frère d'Okuyasu la change, la rendant parfois touchante sans être ennuyeuse pour autant puisqu'elle garde son caractère de peste et de manipulatrice (mais davantage pour de bonnes causes cette fois).
Quant au spin-off qui lui est consacré, il y a aussi de mauvaises choses (le cliché de l'ami d'enfance, la vision de l'histoire des premiers volumes par Sae) et d'autres marrantes quand on voit Sae se planter ou dans sa vengeance finale. La série se laisse relire mais a quand même beaucoup de défauts qui la rendent souvent poussive et lassante. |
|
Revenir en haut |
|
 |
Taliesin Modératrice

Inscrit le : 01 Fév 2004
|
Posté le : 02/09/13 14:07 Sujet du message: |
|
|
Je crois que je ne pourrais jamais relire ce manga . A l'époque, il n'y en avait pas autant, et je me souviens que je le suivais avec plusieurs amis de forum. Mais là , maintenant... avec les rebondissements, les personnages et tout! Mon dieu, un perso qui se prénomme Okuyasu (sors d'ici, fan de Jojo's saison 4). _________________ Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais  |
|
Revenir en haut |
|
 |
Cyril Mangaversien·ne
Inscrit le : 04 Sept 2002 Localisation : Evry
|
Posté le : 02/09/13 20:09 Sujet du message: |
|
|
Ha, ha ! Je n'avais pas fait le rapprochement.  |
|
Revenir en haut |
|
 |
Spawn Mangaversien·ne
Inscrit le : 01 Sept 2002 Localisation : dans le labyrinthe du go
|
Posté le : 03/09/13 01:32 Sujet du message: |
|
|
J'ai arreté de lire (on me les preté) vers le volume 7 ou 8. C'etait un de mes premiers shojo et je peux vous dire que ca ne m'a pas aidé a les apprecier (heureusement Nana est venu me remettre les pendules a l'heure peu apres). J'etais pourtant jeune mais franchement ... entre l'heroine physiquement HORRIBLE (j'ai vu la même au bois de boulogne) et insupportablement agacante, son petit copain qui doit etre dans le top 3 des mecs les plus cons de l'histoire de l'humanité et la fausse amie qui faisait des crasses d'un niveau incroyable et par simple mechanceté mais même decouverte reussit encore a retourner le cerveau des autres par la suite (comment est ce possible ? ) ce manga etait une enorme daube dont le succes m'avait choqué mais m'a offert de sacrés tranches de rire avec un ami quand on echangeait nos avis sur le volume qu'on venait de lire. _________________ Le Go est sans fin.
on ne peut qu'y avancer pas à pas, recherchant la lumiere.
Le labyrinthe du go me tient pour toujours.
Je n'ai pas encore atteint le coup divin... |
|
Revenir en haut |
|
 |
Taliesin Modératrice

Inscrit le : 01 Fév 2004
|
Posté le : 03/09/13 10:58 Sujet du message: |
|
|
@Spawn: Au moins ça te fait un bon souvenir malgré les qualités de la série . Mais je suis d'accord avec toi globalement, sauf que je trouvais les graphismes très réussis . J'ai toujours le sentiment que Peach Girl et Nana ont grandement participé, d'une part, à l'ouverture du marché manga vers un public féminin, mais aussi à l'existence de traductions josei chez nous, car les graphismes y préparaient, de loin, mais ils y préparaient un poil.
@Cyril: j'adore ce nom perso, Okuyasu :p . _________________ Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais  |
|
Revenir en haut |
|
 |
Spawn Mangaversien·ne
Inscrit le : 01 Sept 2002 Localisation : dans le labyrinthe du go
|
Posté le : 03/09/13 14:06 Sujet du message: |
|
|
Taliesin a écrit: | @Spawn: Au moins ça te fait un bon souvenir malgré les qualités de la série . Mais je suis d'accord avec toi globalement, sauf que je trouvais les graphismes très réussis . |
Je n'ai pas dit que le graphisme n'etait pas jolie, juste l'heroïne . Je n'ai jamais compris comment l'auteur pouvait esperer rendre ce pot de peinture ambulant aux levres botoxé sympathique.
Citation: | J'ai toujours le sentiment que Peach Girl et Nana ont grandement participé, d'une part, à l'ouverture du marché manga vers un public féminin. |
Le trio des shojo rois de l'époque : Peach Girl, Nana et ... Fruit Basket. _________________ Le Go est sans fin.
on ne peut qu'y avancer pas à pas, recherchant la lumiere.
Le labyrinthe du go me tient pour toujours.
Je n'ai pas encore atteint le coup divin... |
|
Revenir en haut |
|
 |
Taliesin Modératrice

Inscrit le : 01 Fév 2004
|
Posté le : 03/09/13 14:13 Sujet du message: |
|
|
Oui Fruits Basket aussi comment ai-je pu l'oublier! J'avais en tête le josei et j'ai complètement occulté Tohru Honda u_u . Mais oui, complètement d'accord pour ce titre ^^ c'est là que le "grand public" a connu le shôjo, un mot jusque là plutôt conoté amateur de manga
Tu es sévère avec Momo mais au moins si tu étais un mec du manga, tu ne serais pas sorti avec elle  _________________ Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais  |
|
Revenir en haut |
|
 |
Cyril Mangaversien·ne
Inscrit le : 04 Sept 2002 Localisation : Evry
|
Posté le : 03/09/13 19:47 Sujet du message: |
|
|
Je suis d'accord avec Spawn : je déteste ce style de lèvre et ça vaut pour Peach girl comme pour Simple comme l'amour.
Comme grand shôjo de l'époque, je pense qu'on peut aussi citer Hana Yori Dango ; d'ailleurs, je pense que je prendrai vraiment du plaisir à relire ce titre, nettement plus qu'avec Peach girl. |
|
Revenir en haut |
|
 |
Spawn Mangaversien·ne
Inscrit le : 01 Sept 2002 Localisation : dans le labyrinthe du go
|
Posté le : 04/09/13 01:25 Sujet du message: |
|
|
Cyril a écrit: | Je suis d'accord avec Spawn : je déteste ce style de lèvre et ça vaut pour Peach girl comme pour Simple comme l'amour.
Comme grand shôjo de l'époque, je pense qu'on peut aussi citer Hana Yori Dango ; d'ailleurs, je pense que je prendrai vraiment du plaisir à relire ce titre, nettement plus qu'avec Peach girl. |
Grand au japon, où le titre est culte, mais en France le titre n'a eu aucun impact il me semble. _________________ Le Go est sans fin.
on ne peut qu'y avancer pas à pas, recherchant la lumiere.
Le labyrinthe du go me tient pour toujours.
Je n'ai pas encore atteint le coup divin... |
|
Revenir en haut |
|
 |
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sondages de ce forum
|
|