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Tuc Mangaversien·ne
Inscrit le : 30 Juil 2006
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Posté le : 07/07/24 11:54 Sujet du message: |
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Tuc a écrit: | PPPPPP tome 1 (sur 8 aussi)
Shonen musical pour le coup très différent, édité par Nobi Nobi. On suit Lucky, un des sextuplés Otogami, plus grand compositeur de son temps qui a écarté ce dernier de sa famille le considérant sans talent (allant jusqu'à considérer n'avoir que des sixtuplés), entraînant une rupture avec sa femme, qui est par ailleurs malade et va mourir dans un an. Ce dernier va finalement se plonger corps et âme dans la musique malgré l'avis de son père afin de se confronter à lui, et donc en passant à ses frères et sœurs
J'ai voulu tenté cette série bien mise en valeur par une de mes libraires, et à la lecture si j'ai bien aimé, je dois avouer trop sentir où l'intrigue va aller. Le père de Lucky a en effet la mauvaise manie de faire abandonner les personnes qu'il considère mauvais musicien, et ce dernier dès l'enfance aurait catalogué un de ses fils comme mauvais et écarté ? Mais bien sur, c'est trop gros pour être vrai, et comme on voit rapidement qu'il a une capacité effarante à matérialiser sa musique (oui c'est ainsi que l'on voit les grands musiciens dans ce monde, tout comme dans les gouttes de dieu un bon vin te transporte dans un autre monde, ici une bonne musique prend forme), on sent rapidement à la fin du tome qu'il a en fait écarté son plus grand rival
A voir si finalement la lecture me réservera une surprise scénaristique, il n'en reste pas moins que la lecture est agréable, les dessins sont un peu moins que correct, sauf dans les scènes de musique où l'onirisme est bien rendu |
La série est terminée avec son 8e tome et... je n'ai pas été surpris. La fin est relativement convenue et attendue même si on évite l'écueil du pathos à outrance. Le déroulement du manga lui est par contre très agréable, jamais figé, et on apprend à apprécier ou détester les personnages, c'est selon
J'avais un peu critiqué les dessins dans mon premier message (même si j'avais nuancé après) donc je le redis : les dessins collent bien à l'histoire et deviennent très beau sur les passages de musique, et mention spéciale aux cheveux, en particulier ceux d'un des septuplés, Don, dont les cheveux représentent des flammes, c'est assez perturbant à voir donc plutôt bien fait ^^
La série évite en particulier d'être dans le jugement ou le manichéisme, c'est agréable _________________ Collection MS
Collection BDovore et Carré Magique |
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Cyril Mangaversien·ne
Inscrit le : 04 Sept 2002 Localisation : Evry
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Posté le : 11/08/24 16:32 Sujet du message: |
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Je viens de lire 2 titres dont Gemini a parlé en page précédente (ça tombe bien, ça m'évitera de faire les résumés...) :
Jimbocho sisters : la lecture complète du premier volume confirme son intérêt. D'une part pour le côté librairie, sur laquelle on apprend beaucoup de choses. Celle gérée par Tsugumi est originale puisqu'elle ne fait que de l'occasion avec une prédilection pour les civilisations anciennes d'Amérique latine et d'Asie du sud-est. Même si ce n'est pas le type de librairie qui m'intéresse (les vieilles éditions m'indiffèrent complètement), j'ai bien aimé voir comment tout cela fonctionnait, les relations avec les vendeurs comme avec les clients ou entre libraires et me demande ce qui est transposable ou pas en France pour ce genre de commerce - quelques pages bonus auraient pu être utiles, même si j'ai apprécié le lexique et les croquis en fin de volume.
Kei Toume ne propose cependant pas un simple manga didactique mais met déjà en branle quelques intrigues intéressantes, notamment autour du voisin un peu inquiétant (mais la fin du volume nous montre un bon côté de celui-ci) et des relations amoureuses de la benjamine - la situation de l'aînée m'a en revanche semblé assez confuse. Jimbôchô sisters est donc un manga qui suscite la curiosité à plusieurs titres et, pour ce qui me concerne, une des bonnes surprises de cette année.
Silent Moebius (1ère série + les 2 volumes de Tales et la préquelle Klein) : j'ai profité d'une offre d'occasion sur le site de Blackbox. Comme Gémini, j'avais regardé le dessin animé et en ait conservé de bons (quoique vagues : ça fait quand même une vingtaine d'années) souvenirs. De mémoire, le dessin animé me semble très fidèle au manga, notamment dans sa structure commençant avec quelques épisodes permettant d'éclaircir le passé des différents personnages principaux. Si tous y ont droit, lorsqu'on passe ensuite à l'action proprement dite, certaines sont cependant plus développées que d'autres, notamment Katsumi et Kiddy. Je regrette notamment ce manque de développement pour Yuki, qui a droit à quelques très jolis chapitres mais ne sert au final pas à grand chose.
L'humour, l'action, quelques passages sexys, le mélange science-magie sont réussis et offrent une agréable variété qui, pour moi, rend la lecture plaisante de bout en bout. Les 2 volumes de Tales rajoutent quelques informations intéressantes sur nos héroïnes et Klein permet de découvrir les origines de l'incident qui a fait se rencontrer les deux mondes mais souffre d'^tre un peu court. Un deuxième tome n'aurait pas été de refus. Je ne regrette cependant pas ma lecture et l'édition est de qualité, avec divers bonus appréciables (interview, présentation des personnages...) en fin de volume. |
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Cyril Mangaversien·ne
Inscrit le : 04 Sept 2002 Localisation : Evry
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Posté le : 02/09/24 04:07 Sujet du message: |
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Le palais des assassins 1-3 :
Dans un monde rappelant la Chine médiévale, Karin, jeune fille pas très sexy mais dotée d'un talent très particulier, devient servante au sein du harem impérial. Elle se trouve impliquée dans ce qui est un véritable noeud de vipères où complots et meurtres pullulent et va se retrouver impliquée pour contrer certains d'entre eux. 3 tomes sont sortis en France, 6 au Japon (la série est toujours en cours).
Ca ne vous rappelle rien ?
Les points communs avec Les carnets de l'apothicaire sont évidents (la similitude des couvertures en est un de plus). Est-ce pour autant un plagiait ? Le palais des assassins parvient à éviter cet écueil (de pas grand chose, certes), avec quelques éléments d'originalité : la compétence différente de Karin pourrait n'être qu'un habillage mais celle-ci a aussi une histoire et une personnalité différente de Mao Mao : alors que la première cherche souvent à rester dans son coin, Karin, issue d'une famille d'assassins, est rentrée volontairement dans le harem pour se faire des amies. La sexualité est nettement moins présente - Karin n'a pas les connaissances de Mao Mao en la matière et l'empereur n'est pas vraiment attiré par cela (il faut dire qu'il est très jeune). L'humour grivois/graveleux est donc beaucoup moins présent.
En contrepartie, Le palais des assassins a ses propres atouts : quelques combats (assez courts, étant donnés les talents de l'héroïne ont lieu) ; les complots concernent moins les concubines que l'empereur directement, menacé par les femmes qui sont le plus proches de lui. L'humour, lié notamment à la maladresse de Karin et à la peur qu'elle inspire, est assez efficace. Au final, plus que de plagiat, je parlerais d'inspiration et d'effet d'aubaine. la qualité est inférieure à celle des Carnets mais la lecture est agréable.
Une petite fille a du mal à s'endormir et , pour l'aider, sa grand-mère va lui raconter quelques contes ; mais pas trop rigolos car ça ne l'aidera pas à s'endormir. Voici la trame générale du manga qui va nous permettre de découvrir 14 contes, souvent inspirés plus ou moins librement d'histoires européennes -Le vilain petit canard) ou japonaises (le renard Kitsune).
Ces libertés rendent les histoires prenantes puisque la fin n'est pas forcément connue. Et on a des ambiances assez variées, parfois dures mais souvent mignonnes également, notamment grâce au très joli coup de crayon de Miyako Miiya, qui m'a rappelé Beyond the clouds, et aux petits textes qui succèdent à chaque chapitre. L'édition du Renard doré est aussi de très bonne qualité, avec un format plus grand que celui des mangas classiques, une traduction réussie, un papier agréable et une très belle couverture. Les histoires sont souvent assez courtes (certaines font plus de 20 pages mais d'autres n'en nécessitent que 6) mais, quelle que soit leur longueur, l'auteur arrive à poser une ambiance, à rendre ses personnages attachants et à proposer des conclusions satisfaisantes. |
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Gemini_ Mangaversien·ne
Inscrit le : 03 Fév 2011
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Posté le : 04/10/24 19:01 Sujet du message: |
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Kamisama School 6 : La série avance bien, et j'accroche toujours autant - elle compte parmi les titres dont je lis chaque nouveau tome le jour de leur acquisition - grâce à son ambiance, ses mystères, et son humour, mais je lui reconnais aussi des défauts persistants. Des défauts qui pouvaient passer sans problème au début, alors que les enjeux restaient assez réduits, mais qui paraissent moins facilement pardonnables alors que les enjeux ont changé de nature depuis quelques tomes. Nagi est trop passive, trop dépendante de son environnement, et personne n'arrive vraiment à saisir les capacités réelles de l'héroïne - à commencer par la première intéressée. Je me demande si cela ne vient pas, au moins en partie, d'informations données de manière très visible au lectorat, alors que les personnages eux-mêmes ne les remarqueront pas forcément. Une particularité de la série que je n'avais pas forcément saisi auparavant : jusqu'ici, dans Kamisama School, tout est toujours ce qu'il semble être. Ainsi, si un protagoniste suspecte la présence d'un traître dans l'établissement, son comportement permet de le griller quelques pages plus tard.
Comme dit plus haut, c'est toujours un plaisir à lire, mais la série ne semble jamais exploiter son plein potentiel. J'attends ce moment où Nagi va devenir plus proactive, révéler ce qu'elle a compris de ses capacités à ses proches, et s'en servir de manière concrète. La situation créée en fin du tome 6 lui en donnerait l'occasion parfaite... si personne ne vient la sauver in extremis.
Face aux étoiles T1 : Waka est une joueuse passionnée de go, activité qu'elle cache à sa famille. Suite à sa rencontre avec un pro, elle décide de franchir le pas à son tour.
Après Kamisama School, encore un titre du Hana to Yume... je suis faible quand il s'agit de ce magazine. Pourtant, le titre en lui-même ne me parlait pas plus que ça, notamment graphiquement. Mais ce premier tome s'est avéré très plaisant, je lirai la suite sans faute.
Pourtant, la série ne partait pas sur les meilleures bases, en raison du rôle dévolu au beau gosse de service. La décision de Waka de passer pro semble reposer surtout sur sa passion, mais l'autrice ajoute une légère dimension romantique qui me parait inutile. Est-ce que Hikaru décide de devenir un joueur professionnel de go par amour pour Akira !? (ne répondez surtout pas à cette question svp) Néanmoins, sa fonction évolue légèrement au fil des chapitres, et il dévoile une personnalité moins imbuvable.
Là où le titre surprend en bien, c'est qu'il s'intéresse autant au parcours personnel et sportif de Waka, et les parties durent pour l'instant très peu de temps, ce qui permet de progresser rapidement dans l'histoire et d'introduire de nombreux protagonistes. Ses premiers adversaires ont leur propre personnalité, leurs propres raisons de jouer au go et de lutter pour la victoire, la dynamique entre eux fonctionne vraiment bien. Cela m'a rappelé l'injustement méconnu Wizard Soul, que j'avais adoré.
En seulement 8 tomes, elle ne deviendra pas la championne ultime de go, mais cela m'intéresse de suivre son parcours. _________________ - Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon ! |
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Gemini_ Mangaversien·ne
Inscrit le : 03 Fév 2011
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Posté le : 05/10/24 19:53 Sujet du message: |
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Racaille de Bibliothèque T1 : Sortir un manga sur la lecture et la bibliothèque, c'est un peu la solution de facilité pour m'attirer. A tel point que, en réalité, que j'avais prévu de passer mon chemin, par crainte que ce titre n'ait d'autre intérêt que son thème. Mais la lecture d'un extrait amusant m'a effectivement convaincu de lui donner sa chance.
Je ne regrette pas d'avoir testé ce premier tome, et pense bien lire la suite. Chaque chapitre nous décrit un aspect du fonctionnement d'une bibliothèque - livre non rendu, rafistolage, rangement, etc... - mélangé à la vie quotidienne des bibliothécaires, ou des histoires particulières de quelques usagers. Avec dans le rôle du candide un lycéen nommé Ishidaira, caricature de racaille dont nous allons découvrir progressivement le rapport particulier à la lecture.
La série compte actuellement plus de dix tomes et continue au Japon. Cela me paraît beaucoup pour ce qui pourrait ressembler à une compilation d'anecdotes autour des bibliothèques municipales. Je crains que, aussi agréable que fût ce premier tome - grâce à la personnalité des bibliothécaires, l'humour, le côté ludique, et le plaisir communicatif d'Ishidaira se plongeant dans un livre - cette longueur finisse par desservir le titre. Ce point en particulier, si j'en avais eu conscience, m'aurait sans doute dissuader de me lancer dedans. D'un autre côté, la fin du tome suggère que le parcours personnel d'Ishidaira va progressivement prendre le pas sur la découverte du monde des bibliothèques. Et à la façon de La Cantine de Minuit, de nombreux chapitres devraient tourner autour du problème spécifique d'un usager.
Je vais continuer la série, mais en gardant à l'esprit que je pourrais m'arrêter à n'importe quel moment. _________________ - Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon ! |
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Cyril Mangaversien·ne
Inscrit le : 04 Sept 2002 Localisation : Evry
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Posté le : 01/11/24 06:48 Sujet du message: |
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[img]https://www.bedetheque.com/cache/thb_couv/Couv_505704.jpg[img]
Un manga en un tome édité par Akata. J'ai pris l'édition deluxe, qui a un format plus grand et des pages couleur. Pour l'histoire, je reprends le résumé de l'éditeur :
Deux nations, les pays A et B, se livraient une guerre sans merci au moindre prétexte. Pour mettre fin à ces conflits incessants, Dieu lui-même leur imposa une alliance... À travers les liens du mariage, chacun accueillerait en son sein un tribut de l'État ennemi : la plus belle femme du pays A en échange de l'homme le plus intelligent du pays B. Malheureusement, aucun des deux souverains ne compte honorer ce marché. Mais la rencontre fortuite de Sarah, princesse du pays A, et Naranbayar, fils d'un érudit du pays B, pourrait bien tout changer...
Cette lecture a été très agréable. Les aspects sombres de l'histoire (la guerre, le pays A qui souffre de la sécheresse et le pays B de la pauvreté...) sont présents en arrière-plan et influencent les actions des personnages mais ils ne créent pas une ambiance trop noire, ils font juste ressentir la nécessité d'agir pour changer les choses, l'idiotie des attitudes de certains personnages (notamment les deux rois) et de la sympathie pour les deux personnages principaux. Même les personnages secondaires négatifs, comme les demi-soeurs persécutrices ou leur amant (oui, commun aux trois, sans que ça ne gêne grand monde...), révèlent des aspects positifs et se montrent plus intéressants qu'on ne pouvait le penser. J'ai bien aimé aussi les développement sur les deux civilisations qui s'opposent sur beaucoup de points mais ont surtout beaucoup de préjugés l'une sur l'autre.
Les dessins sont très réussis et contribuent, par leur douceur, à l'ambiance plutôt apaisée du titre. On a aussi un bon équilibre entre le développement des personnages, celui de l'univers, l'humour, l'histoire et les quelques côtés plus sombres. |
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Tuc Mangaversien·ne
Inscrit le : 30 Juil 2006
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Posté le : 22/11/24 17:47 Sujet du message: |
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Message en doublon, désolé j'ai eu un bug étrange en postant le message
(j'ai pas la fonction pour supprimer le message, j'ai du attendre trop longtemps avant de l'éditer) _________________ Collection MS
Collection BDovore et Carré Magique
Dernière édition : Tuc le 26/11/24 14:50; Edité 2 fois |
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Tuc Mangaversien·ne
Inscrit le : 30 Juil 2006
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Posté le : 22/11/24 17:49 Sujet du message: |
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Versus Tome 1
One - l'auteur de One Punch Man pour ceux qui ne suivent pas - revient avec une nouvelle série : Versus
Dessiné par Ky?tar? Azuma et "composé" par Bone, cette série a un point de départ absolument délirant :
Nous commençons dans un univers d'héroic-fantasy où l'espère humaine perd contre les démons. En dernier recours, les magiciens ouvrent un portail pour demander de l'aide dans un univers alternatif et tombe sur des humains avec une technologie de pointe... tout autant dans la merde et sur le point d'être exterminé par des machines pensantes.
Et ce n'est pas tout, les mondes commencent à fusionner
Et ce n'est pas tout car il y a au total 13 mondes !
Chaque monde se retrouve très différent, et aux prises avec un ennemi naturel que l'humain ne peut pas battre : des zombies, des plantes, un virus, des kaijus ou encore des aliens, chaque monde est bien spécifique
La lecture de ce premier tome est absolument jouissive tant on se régale sur les dessins des univers différents, leur caractérisation est à chaque fois réussi et c'est un magnifique foutoir permettant à la fois une histoire, si elle est bien faite, intéressante, et de faire tout et n'importe quoi dans tous les sens quitte à casser les codes ou le rythme si besoin ce que One sait faire
Au niveau de l'édition cela sort chez Pika (et pas chez Kurokawa comme OPM), et le premier tome a été l'occasion de sortir un tome sous pochette surprise (comme les comics) dans lequel il y avait une des 13 versions du tome 1 (limitée, très limitée ou ultra limitée). Sur le papier c'est amusant d'ouvrir la pochette, par contre il faut reconnaître que les couvertures sont pas sensationnelles, ce sont des monochromes illustrant un des mondes, sympa mais on en a fait trop dessus à la sortie _________________ Collection MS
Collection BDovore et Carré Magique |
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Cyril Mangaversien·ne
Inscrit le : 04 Sept 2002 Localisation : Evry
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Posté le : 22/11/24 21:18 Sujet du message: |
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Tuc a écrit: | Message en doublon, désolé j'ai eu un bug étrange en postant le message |
J'ai eu le même en postant sur le topic Life. J'ai supprimé mon deuxième message quand je me suis aperçu que les deux étaient passés. |
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Cyril Mangaversien·ne
Inscrit le : 04 Sept 2002 Localisation : Evry
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Posté le : 24/11/24 19:43 Sujet du message: |
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Dans l'Athènes du siècle de Périclès ivent deux jeunes esclaves, Tyet, d'origine égyptienne, le héros de ce manga, et son ami Lugal, dont la beauté lui vaut les faveurs de leur maître. Mais, touché par une maladie (historiquement appelée peste, même si ça n'en était probablement pas), ce dernier meurt. Alors que Tyet veut l'aider, il est menacé d'être brûlé pour éviter la contagion. C'est alors qu'arrive le dieu Hadès qui l'informe que Zeus, détrôné par certains de ses enfants, s'est réincarné dans son corps et que lui seul peut ressusciter Lugal à la condition que Tyet l'aide à retrouver son pouvoir car, dans son état, la seule chose que l'ancien roi des dieux peut faire est d'émettre de la lumière. C'est donc parti pour une aventure qui verra Tyet partir pour retrouver les dieux qui pourraient libérer Zeus.
J'aime beaucoup la mythologie grecque depuis que je suis enfant, et j'ai aussi lu pas mal de livres sur la Grèce antique dans le cadre de mes études. Ce manga m'a donc tenté et je n'ai pas été déçu - mais surpris quand même par la façon dont tout ça est narré. Il y a en effet de nombreux éléments mythologiques, plus ou moins réinterprétés façon manga, avec des personnages se comportant souvent de façon stupide (mention spéciale au très égocentrique Zeus). Mais aussi des éléments historiques très précis qui situent clairement l'histoire au début de la guerre du Péloponnèse, entre 431 (son début) et 429 (mort de Périclès) et donnent des indications précises sur la société de l'époque, notamment sur le statut des esclaves. Il y a aussi une bibliographie en fin de volume mais là, Nobi Nobi a fait la bêtise de reprendre les éditions japonaises au lieu de prendre des livres en français (si je veux lire l'Illiade et l'Odyssée, je ne vais pas le faire dans la version des éditions Iwanami...).
La surprise vient aussi de l'absence d'édulcoration sur le sort des esclaves, et principalement sur le sort de Lugal puisque son maître a des relations sexuelles avec lui : relations "consenties" d'ailleurs par celui-ci pour sauver son ami d'un châtiment mais dont le caractère traumatisant nous est clairement montré (pas l'acte lui-même, et heureusement, mais la réaction de Lugal après celui-ci). Ce qui fait qu'à mon avis, même si le manga sort chez Nobi-Nobi, il n'est pas à mettre entre les mains des plus jeunes - il aurait dû y avoir à mon avis un message d'avertissement en couverture, plutôt que celui qui figure en bas de la deuxième page et qui n'a pas vraiment de sens.
Une fois le prologue passé, l'histoire est prenante, avec ce qu'il faut de réflexion mais aussi de références mythologiques et historiques et d'humour, souvent un peu idiot mais efficace. Les conflits entre divinités et les mentalités grecques sont développés de façon intéressante. Si le héros est pur, gentil et généreux, les autres personnages sont plus complexes et cela donne envie de les suivre dans leurs machinations et la réalisation de leurs objectifs. |
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Cyril Mangaversien·ne
Inscrit le : 04 Sept 2002 Localisation : Evry
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Posté le : 20/12/24 06:30 Sujet du message: |
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Une suite à la série des space sheriff : l'histoire se passe plusieurs années après les victoires de X-Or contre les Mâku et de Sharivan et Shaider contre leurs antagonistes respectifs. Mais le premier est accusé de s'être retourné contre son organisation et d'en tuer des membres. Bien entendu, il s'agit d'un complot.
Le scénario tient sur un timbre-poste, ce qui n'est pas bien grave car on est surtout là pour le fanservice, c'est-à-dire pour revoir les héros de notre enfance et leurs techniques spéciales. De ce côté là, c'est assez mitigé : on voit bien les transformations ou l'épée-laser mais il manque aussi quelques éléments essentiels, comme les batailles spatiales avec le vaisseau-dragon (que l'on voit cependant) ou le voyage dimensionnel, que j'ai espéré jusqu'au bout mais qui n'est finalement pas mis en scène.
Le manga introduit aussi quelques nouveaux personnages : les méchants sont à peu près correctement développés (rien de transcendant, mais ils font le job) ; en revanche, je regrette que Minerva, censée être la meilleure amie (et plus si affinités) de Gavan ne soit pas un peu plus développée (mais sa poitrine l'est : probablement un effet du travail de Fujisawa, qui est crédité de la mise en scène).
Le manga aurait pu être meilleur avec un peu plus d'efforts mais il se laisse quand même lire avec plaisir pour les nostalgiques des space sherifs. |
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Gemini_ Mangaversien·ne
Inscrit le : 03 Fév 2011
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Posté le : 26/12/24 23:51 Sujet du message: |
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A-Girl marque le retour en France de Fusako Kuramochi, après le mémorable Simple comme l'amour. Il s'agit d'un recueil de trois histoires, mais le récit éponyme est aussi le plus long - 300 pages sur les 400 de l'album. Nous y découvrons Mariko, 17 ans, lycéenne en couple avec un petit ami violent, et sa grande sœur Mayu. Orphelines, l'une fait bouillir la marmite en tant qu'autrice de romans pour jeunes filles, tandis que l'autre gère la vie domestique. Suite à un incendie dans leur immeuble, elles se retrouvent hébergées par Natsume, fils des propriétaires et lui-même lycéen.
Commençons par ce qui ne va pas dans ce manga. Les deux personnages masculins sont globalement des connards, pour des raisons très différentes l'un de l'autre, mais aucun n'aura vraiment à en subir les conséquences. Goshima est imbu de sa personne, jaloux comme un pou, et le premier à tenir Mariko comme responsable de ses propres échecs. Tandis que Natsume, d'un abord plus doux, s'occupe peu des autres même s'il donne l'impression du contraire, et s'avère particulièrement volage, assumant avec nonchalance voire dédain sa tendance au polyamour. Or, si les couples dysfonctionnels sont un des thèmes du récit, aucun des deux n'aura vraiment à répondre de ses actes. Un défaut, car même si un des enjeux consiste pour Mariko à comprendre à quel point sa situation est anormale et inadmissible, Goshima semble réellement regretter leur séparation (même s'il l'a lui-même provoqué), pour nous paraître presque sympathique. Quant à Natsume, son comportement est pardonné, alors que tout laisse craindre qu'il risque de ne pas retenir la leçon pendant bien longtemps...
Et en même temps, c'est aussi bien comme ça. Cela donne l'impression que l'histoire se clôt de manière un peu amère, mais lui donne aussi un certain réalisme. Toutes les histoires d'amour ne se terminent pas bien, mais celles aussi alambiquées que dans A-Girl.
Fusako Kuramochi nous offre une situation atypique, créant un trouple entre cette jeune écrivaine qui a dû grandir trop vite, cette lycéenne un peu paumée, et ce lycéen évoluant dans le milieu du mannequinat, incompréhensible pour les deux sœurs. Cela donne à ce manga une agréable étrangeté, malgré les situations compliquées que doivent gérer les personnages.
Dans la forme, nous sommes dans les années 1980, avec sa musique et ses codes vestimentaires. Le manga est dans son jus d'époque, et comme nous avons rarement droit à des shôjo manga de cette période en France, cette capsule temporelle fait un bien fou.
Comme elle le montrera plus tard dans Simple comme l'amour, Fusako Kuramochi excelle dans le découpage de ses histoires. Ses choix de cadrage, de mise en page, tout cela participe à nous plonger dans le récit. Ajoutez à cela son trait si reconnaissable, il s'agit d'un bonheur pour les yeux, trahissant peut-être son âge mais toujours aussi marquant.
En raison de quelques retours mitigés, j'appréhendais cette lecture. La surprise n'en fût que meilleure. A-Girl surprend par son scénario atypique, ses personnages foncièrement imparfaits, et la qualité de son dessin. Et les deux manga supplémentaires ne ce recueil viennent prolonger le plaisir.
_________________ - Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
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Gemini_ Mangaversien·ne
Inscrit le : 03 Fév 2011
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Posté le : 27/12/24 00:14 Sujet du message: |
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Je m'aperçois avoir omis de parler de la suite de Face aux étoiles. Or, après le second tome, je pense m'arrêter là. Déjà, car je trouve que la romance prend un petit peu trop de place. Ce qui n'apporte pas grand chose à l'intrigue, et au contraire, participe à la rendre frustrante (puisque supposant que ladite romance est une des motivations de l'héroïne alors qu'elle n'en avait pas besoin). D'autant plus qu'elle a 13 ans ! Ses prétendants sont plus âgés, connaissent son âge, et cela n'arrête pas l'un d'entre eux. Pire, il lui reproche de lui avoir caché cette information, et de le lui avoir donné alors qu'il était déjà tombé amoureux d'elle...
Surtout, cela fait partie de ces séries où si la mangaka estime que si son héroïne ne devait affronter que des adversaires humains, ce serait trop facile. Non, il faut la confronter au Destin lui-même, à des événements imprévus qui vont forcément la déstabiliser et l'empêcher d'atteindre son but. Sauf qu'il y a une façon de l'amener, et une façon de traiter les réactions de l'héroïne pour ne pas rendre tout cela frustrant. Mais la mangaka choisit au contraire de rendre sa série frustrante, avec une héroïne prenant une décision radicale (alors que personne ne lui demande) puis se morfondant pendant de longs chapitres.
L'objectif de Waka est de devenir joueuse professionnelle, la série ne compte que huit tomes (ce qui est déjà court) et la mangaka décide de perdre son temps avec des détours inutiles. Elle fait bien comme elle l'entend. Mais moi de même. J'ai trouvé la lecture de ce second tome désagréable, ce qui ne pousse pas à voir comment cela va évoluer. _________________ - Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à "excellent".
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Gemini_ Mangaversien·ne
Inscrit le : 03 Fév 2011
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Posté le : 11/01/25 09:49 Sujet du message: |
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Les 7 chevaliers du royaume des Marronniers T1 : Après Les Noces de l'Or et de l'Eau en 2024, Akata continue de remettre à l'honneur Nao Iwamoto, cette fois avec une série longue (9 tomes et en cours au Japon).
Le Royaume des Marronniers est entouré de sept pays, dont certains lorgnent sur ses frontières. Sept, c'est aussi le nombre de fils de la générale Beribara, tous dotés d'une personnalité unique et marquée. Pour des raisons diplomatiques, il a été décidé d'envoyer chacun d'entre eux dans un des sept royaumes limitrophes.
Le style de Nao Iwamoto se reconnaît immédiatement. D'abord dans son style graphique, qui a encore gagné en maturité. Nous retrouvons ses environnements très détaillés, faits de nombreuses minuscules hachures, et ses personnages au faciès caractéristique.
L'ambiance rappelle aussi ses précédents travaux publiés en France. Malgré le contexte médiéval fantastique, le temps paraît suivre son cours lentement, tandis que nous suivons les différents personnages au quotidien. Ne vous attendez pas des batailles épiques ; pas dans ce premier tome, et probablement pas par la suite. Il y a des intrigues, et par rapport à ses autres manga disponibles en version française, il existe un véritable mystère, donnant envie de connaître la suite, quant à l'origine des sept frères et leur rôle exact.
Néanmoins, dire que ce manga s'avère représentatif du travail de la mangaka n'est pas uniquement un compliment. Jusqu'à présent, j'ai trouvé ses manga plaisants, mais pas aussi passionnants ou mémorables qu'ils le devraient. Nao Iwamoto possède un dessin magnifique, et un vrai talent pour créer des univers, pour mêler le fantastique et le trivial, mais m'a jusqu'à présent donné l'impression de ne pas réussir à exploiter pleinement le potentiel de ses œuvres. Je compte sur cette nouvelle série pour me montrer son évolution en tant que conteuse. En attendant, Les 7 chevaliers du royaume des Marronniers m'intrigue et me donne envie de lire la suite.
_________________ - Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon ! |
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