Yawara : Judo Girl,tu attaques, Judo Girl !

[Gemini_]

[Tuc]

17 (double) tomes pour en avoir un qui se laisse lire c'est peu, mais je le reconnais, c'est très bon. J'ai beaucoup aimé les différentes tensions excepté le fait de reduire une sportive à son statut de mère (c'est l'epoque qui veut ça mais ce n'est pas spécialement brillant)
Même la transition avec les JO se fait rapidement, ça m'a surpris

L'autre chose qui m'a surpris c'est que j'aurais pensé à une solution pour que sayaka soit aussi aux JO comme joueuse, je m'attendais à la finale entre elle et Yawara. Le boss de fin serait tereshkova ?
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[Gemini_]

Yawara T18 : Kazamatsuri, ferme ta gueule !!! Je pensais que les relou auraient été éjectés de l'intrigue, mais que dalle ! Rah, alors que le tome est tellement bon par ailleurs.
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à  "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Cyril]

Je ne trouve pas que Kazamatsuri soit le pire dans ce volume : au moins, il est motivé par l'amour et ne cherche pas à piéger ou à manipuler celle qu'il aime. Pour les autres "relous", on a bien pire :
une Sayaka toujours égocentrique qui ne se soucie pas de ce que souhaite celui qu'elle veut épouser et ne pense qu'à son rang, sans assumer qu'elle a perdu ;
les parents de Fujiko qui réagissent toujours à contretemps (sauf le père à l'avant-dernier match)
Kuniko finit paradoxalement par susciter un peu de sympathie vu ce qui lui arrive ; mais ça disparaît à la fin du volume, pas tellement par sa faute que parce que ça crée un énième éloignement entre Matsuda et Yawara ;
le pire est certainement Kôhiro, qui ne se rend toujours pas compte de la peine qu'il fait à sa fille - ou, pire, s'en fiche en ne pensant qu'à son objectif de lui permettre de s'améliorer, comme son père.
Quant au vieux Jigoro, comme il a atteint son objectif, même s'il reste égocentrique et cherche à se mettre en valeur, il est ici plus amusant que pénible.


Les relous mis à part, on a quand même un très bon volume : Todo a un joli moment mais c'est surtout Fujiko qui est appréciable. Urasawa la met ici très bien en valeur, en trouvant une bonne solution pour lui offrir un succès sans la faire trop triompher ; l'ambiance est aussi particulièrement prenante lors du match contre la judoka espagnole qui se bat à domicile et bénéficie donc du soutien des supporters. Ce qui manquait dans le volume précédent nous est finalement offert ici, avec un tournoi disputé et qui met en avant l'évolution de la meilleure amie de Yawara. Quant à cette dernière, on a droit aux débuts de ses combats en moins de 48 kg : probablement la fin dans le volume 19 et le tournoi toutes catégories dans le vingtième et dernier.
Il y a aussi un retour inattendu que j'ai bien aimé.

[Gemini_]

Cyril >> Si Kazamatsuri est le pire à mon sens, c'est car si Yawara doit être déconcentrée lors de ce tournoi - au risque de perdre - c'est bien à cause de ce qu'il lui a dit.
Et le pire, c'est qu'il le sait, que le moment est mal choisi pour Yawara, que cela va la déconcentrer. Mais il le dit quand même, car il ne pense d'abord à lui, et que la pression mentale qu'il va exercer sur Yawara n'arrive qu'en seconde position dans l'ordre de ses priorités.
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à  "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Tuc]

un tome 18 plutôt axé sur le judo ce qui fait du bien, mais avec toujours du babillage insipide entre les deux ce qui est saoulant (comme vous le faites remarquer)

Néanmoins on comprend au moins la volonté de l'auteur : Yawara n'ayant personne à son niveau concernant le judo il faut autre chose pour mettre du suspens

Et c'est cette "autre chose" qui est insupportable
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[Gemini_]

[Cyril]

J'ai énormément aimé cet avant-dernier volume (a priori, vu qu'il est sorti avec un mois de retard, le prochain et dernier devrait être pour dans un mois d'après le planning de Kana) : les à-côtés sont parfois envahissants mais il y a aussi beaucoup de passages qui m'ont fait éclater de rire par leur absurdité (la tentative d'évasion de Kazamatsuri, les tentatives de diversion de Paméla, les persos qui veulent absolument suivre les matchs de Yawara alors qu'ils sont menacés de mort...). Certains pénibles voient leurs histoires s'achever et trouvent même une forme de rédemption : c'est le cas de Kuniko dans son dialogue final avec Yawara (paradoxalement, c'est quand elle révèle son vrai caractère qu'elle devient plus sympathique, comme Choko dans Happy) et de Kojirô qui révèle son véritable objectif et... en fait, il était légitime et pensé pour le bonheur de sa fille (contrairement à Jigoro). Mais est-ce que ça justifiait la méthode et des années de souffrance pour Yawara ? Même avec cet objectif, il aurait pu et dû plus penser à ce qu'elle pouvait ressentir en se croyant abandonnée par son père.
Sayaka reste la plus relou du lot ici. Pour Kazamatsuri, je suis plus mitigé : il est souvent très drôle. Ce qui lui arrive est un peu triste : si l'échec de son amour pour Yawara, même s'il est triste de son point de vue,était attendu et justifié du point de vue du lecteur, son mariage avec Sayaka reste au final forcé ; je suppose que le prochain tome nous montrera un couple heureux mais ça laisse quand même une impression amère dans ce volume.

Quant au côté sportif, il est excellent, et sans nuances cette fois-ci : on voit une Yawara qui a bien mûri, qui est capable de dépasser des faiblesses psychologiques qui la handicapaient autrefois (bien aidée également par Fujiko) et d'élaborer une stratégie qui surprend même son grand-père. La finale attendue contre Marceau est ainsi particulièrement passionnante par son déroulement, par les personnalités des deux adversaires, à cause de ses enjeux et des échanges qui ont lieu ensuite, entre les deux combattantes ou avec Kojirô.
Et commence aussi, en fin de volume, le très attendu tournoi toutes catégories avec un probable finale là aussi très attendue entre Yawara et Jody : les dessins de cette dernière sont particulièrement impressionnants car ils mettent en avant sa détermination. Cela nous fera probablement un excellent combat. Je pense aussi qu'on aura une demi-finale Yawara-Tereshkova : on aurait aussi pu avoir une revanche entre Jody et cette dernière mais la narration n'en fait pas un enjeu. En tout cas, j'ai hâte de lire ce dernier tome.

[Tuc]

Je reste un peu plus mitigé pour ma part sur ce tome 19

On voit effectivement la fin progressive des lignes scénaristiques des différents protagonistes, mais là où sur Happy j'attendais la fin avec impatience, où tout s'imbriquait au fur et à mesure, là je suis en mode automatique...

Kuniko va jusqu'à se mettre à poil dans le lit de Matsuda, je l'ai déjà dit mais si on inversait les genres sur cette scène on se rendrait compte que c'est malaisant, et là c'est malaisant. Elle a tout le long de l'histoire menti, menti à Yawara, à son entourage, à Matsuda, voire à elle-même. Après il faut reconnaître un certain talent à créer un personnage détestable, mais j'en retiens surtout un malaise. La scène de sauvetage a effectivement ses passages amusant, sans jamais de tension particulière ce qui convient à l'atmosphère du manga

Kazamatsuri est par contre plutôt touchant. C'est le dragueur invétéré qui essaye de se racheter une conduite, et qui est finalement éconduit, et se retrouve engagé un peu malgré lui dans une relation qu'il ne voulait pas. Là aussi, on inverserait les genres on hurlerait au mariage forcé, là c'est drôle... Bon c'est drôle aussi parce que c'est un dragueur qui s'en fichait totalement des filles qu'il draguait et qui se retrouve avec la monnaie de sa pièce, avec une femme qui ne le voit que comme un trophée

Sayaka est la seule à rester assez constante, si elle ne peut pas battre Yawara sur un tatami elle la battra sur tous les autres points (dont en amour en prenant Kazamatsuri d'ailleurs), c'est sa façon de cacher sa défaite. Et elle reste incohérente à l'encourager car si elle a perdu contre elle, elle ne doit ensuite perdre contre personne d'autre sinon elle serait numéro 3

Jigoro est insupportable, incapable de voir les talents de sa petite-fille qui gère magistralement un combat compliqué contre une judoka entraînée expressément - par son père - pour la battre elle

Kojiro lui finit sur une note plus positive, mais rien ne peut justifier ce qu'il a fait subir à sa fille. Il aurait été près d'elle tout en traînant en coulisses des adversaires à lui envoyer ça aurait pu être drôle voire touchant selon comment c'est fait

Au niveau sportif on finit le tournoi des -48 kg et on enchaîne rapidement sur le toute catégorie qui commence sur des chapeaux de roue. J'espère qu'il n'y aura pas de circonvolution, maintenant que chacun à reconnu ses sentiments, à défaut de se les avouer
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[Cyril]

Un volume final sans surprise mais très plaisant à lire. La demi-finale et la finale sont celles qui étaient attendues et sont très disputées, rendant ainsi les affrontements passionnants, même si on se doute du résultat final. Les adversaires sont au top de leur forme, sans parasitisme d'autres personnages (Jigoro joue bien la mouche du coche mais son action n'a pas vraiment de conséquences, sauf peut-être pour le match pour la troisième place), ce qui rend la lecture agréable. J'ai aussi beaucoup aimé la façon dont Yawara donne de la force à d'autres personnages (que j'avais d'ailleurs complètement zappés ). Ca la rend encore plus attachante.
Et la dernière relation amoureuse avance enfin : ça aura pris son temps, même dans ce volume, mais ça fait plaisir. Pour le coup, j'ai bien aimé l'attitude de Kuniko, qui sait se montrer digne et adopter une bonne attitude envers Matsuda et Yawara - ça n'était pas gagné...
Un petit peu de chipotage sur la fin, pour le plaisir, avec Yawara qui dit qu'elle doit économiser pour un voyage en Amérique : heu, elle a dû avoir une belle prime pour ses victoires aux JO et elle est payée régulièrement par son employeur (elle n'est certes qu'une "office lady" mais, même si elle ne le demande pas, je pense que son patron doit bien la payer pour ne pas qu'elle parte ailleurs) et elle ne semble pas très dépensière. Elle devrait déjà avoir l'argent nécessaire.



Bon, au final, c'était une bonne série, et qui s'est bonifiée de plus en plus, notamment à partir du moment où Jigoro n'avait plus à comploter pour arriver à ses fins. On a fini par avoir des matchs vraiment disputés et prenants. La lecture était agaçante par moments mais, globalement, je ne regrette pas de l'avoir suivie jusqu'au bout. J'ai vu sur wikipedia qu'il y avait aussi un volume supplémentaire consacré à Jigoro. Je ne sais pas si Kana compte le sortir ; il n'y a pas eu d'annonce pour le moment. A part ça, il me semble qu'on a maintenant toutes les séries d'Urasawa en France. Il semble en revanche qu'il reste des recueils d'histoires courtes à sortir.

[Tuc]

Plaisant oui mais sans plus pour moi. On a enfin un tournoi intéressant et disputé, pas trop de détours, avec quelques classiques comme la bouffe pour le père et le grand père de Yawara et Yawara qui esquive toujours inconsciemment les conférences de presse

Pour les autres personnages j'ai trouvé que ça sortait de nulle part. A la différence d'Happy où j'avais vraiment l'impression d'un convergence finale de chaque scénario personnelle, ici on apprend que finalement les personnages entraperçus ont eu une vie après Yawara et que finalement elle aura eu une influence sur eux. Pour que ça ait de l'impact il aurait fallu qu'on nous en reparle de temps en temps. Cela m'a fait penser à la fin de Gunmm Last Order où on se rappelle tout à la fin des persos de la précédente série

Et oui le coup de devoir économiser pour allers aux Etats unis pour le coup c'est déconnecté, clairement, rien qu'avec sa prime elle peut prendre un congé sabbatique de quelques mois là-bas ^^
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[Cyril]

Le recueil des histoires courtes sur Jigoro sortira le 6 juin : https://www.fnac.com/a21397282/Naoki-Urasawa-Jigoro-Recueil-d-histoires-courtes

[Gemini_]

J'avais trop de trucs à écrire sur Yawara, alors j'en ai fait un billet de blog : https://fouchapelier.wordpress.com/2025/04/18/le-judo-ne-sapprend-pas-en-un-jour-crevindiou/

Sans surprise, le dernier volume est aussi le meilleur. Nous pouvons enfin nous focaliser sur la compétition, le choix de sa dernière adversaire est parfait, même Sayaka a droit à une forme de rédemption, idem pour Kuniko. Les rivalités atteignent leur point culminant, les autres judokas ont travaillé toute la série pour se mettre à son niveau et lui donner enfin un peu de fil à retordre. Mais que le chemin aura été long et détourné, que de personnages insupportables nous aurons été obligés de croiser ! Franchement, heureusement que c'est terminé. Et un recueil sur Jigoro, c'est hors de question.
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- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Cyril]

Je me tâte un peu mais je pense quand même l'acheter par complétisme. Je lirai peut-être le volume (ou quelques chapitres) avant pour m'assurer que c'est plus drôle que pénible.

[Tuc]

"C’est censé être un élément comique. Mais c’est surtout un connard."

Très belle caractérisation de Jigoro ^_^ Et belle plume ceci dit en passant

Je le prendrais ce fumeux tome, même si ça me gonfle que ça soit sur un personnage aussi toxique. Mais ce serait dommage de ne pas avoir cet ultime tome après avoir fait (et subit par moment) toute la série
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