[KI-ITCHI]

[Marie]

En lisant vos avis je suis étonnée que vous parliez de Ki-itchi comme dâ??un enfant normal qui subit une enfance malheureuse
Je ne le ressens pas comme cela, cette histoire me bouleverse oui, mais par sa manière crue et sans pitié dâ??éclairer les recoins les plus sombres, les plus misérables de la nature humaine. Jâ??ai lâ??impression que lâ??auteur a voulu centrer son récit sur un personnage qui au départ nâ??est fait que dâ??instincts , qui nâ??a aucune notion du bien et du mal, encore à lâ??état brut . Ki-itchi est plus la représentation dâ??un être vierge doté dâ??une pulsion de vie agressive quâ??un véritable enfant , du moins au début du récit.

Câ??est dâ??ailleurs un personnage totalement irréaliste dans une histoire hyperréaliste. Graphiquement câ??est assez frappant : Arai lâ??a physiquement déformé: son visage étiré, ses oreilles de Mickey et surtout son absence de regard le rend presque inhumain.

En partant de ce principe on peut supposer que lâ??intention de lâ??auteur est de nous montrer lâ??évolution de Ki-itchi qui avancera par à coup et chocs successifs vers plus dâ??humanité, son regard actuel et ses nouvelles réactions tendant à le confirmer. Mais de toute façon il est avant tout un révélateur, un instrument que lâ??auteur utilise pour nous montrer lâ??envers du décor de toute société . Arai le fait avec beaucoup dâ??intelligence mais aussi pas mal de cruauté, il ne lui épargne rien. Je me demande jusquâ??ou il va poursuivre lâ??apprentissage de Ki-itchi qui devient de plus en plus vulnérableâ?¦

[Taliesin]

J'ai drolement envie de lire cette série. Les couvertures deja m'inspiraient tellement elles étaient si spéciales. Après j'ai commencé à lire mais j'ai dû m'arrêter car j'avais déjà mal au crâne. Mais un jour je lirai !
de plus la manière dont tlm en parle me donne envie

[Bp]

Pour caractériser le volume 4 de Ki-Itchi, je dirais simplement qu'il est grandiose et fabuleux.
Complètement soufflé par ce déferlement.
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ALLIANCE, n. In international politics, the union of two thieves with hands so deeply inserted in each others pockets that they cannot separately plunder a third.

Ambrose Bierce

[Anko]

Attention, un avis et des questions sur le volume quatre, spoils en perspective

Bon, j'ai lu ce volume quatre la semaine dernière. Un très bon volume, la question ne se pose même pas. Mais...
...je l'ai trouvé un peu moins fort que le volume 3. Notamment le dessin de "révélation" en double page m'a moins frappé que lorsque Ki-Itchi "ouvre" les yeux dans le volume précédent.
... suis-je la seule à avoir trouvé le début particulièrement choquant ? Voire malsain ? (bon, d'accord, ce manga ne se déroule pas dans un pays rose bonbon avec une famille parfaite, mais quand même...). Tout l'épisode du beurre de cacahuète m'a profondément dérangé, alors que dire du passage où il est dans la lit avec sa "tante" ? Non, cette scène m'est restée en travers de la gorge, définitivement...
... le recours incessants aux flashbacks à base de vignettes des albulms précédents est lassant à la longue, même si cela permet de mieux comprendre le cheminement logique du personnage.
... Ki-Itchi a-t-il vraiment 4 ans ? Ses réactions sont incroyablement "matures" pour cet âge là, non ? Bien sûr, les jeunes enfants emmagazinent énormément de données de façon instinctive et non formulées, mais l'exagération ici est tellement énorme qu'elle est volontaire.

En bref, même si je suis sûre d'aimer la série, ce volume m'a laissée perplexe. Si d'autres personnes voulaient bien exprimer leur point de vue, je serai preneuse

[michael]

(no spoil at all)

[Solman]

J'ai rien a rajouter à ce qu'a dit michael.
Juste pour relever une petite chose.

[Laotzi]

Ki-itchi !! 4 (pas vraiment satisfait de ce que jâ??ai écrit, mais tant pisâ?¦).

Ce quatrième tome est pour moi le plus ébouriffant et le plus éclatant de tous. La lecture de ce volume est une expérience assurément dérangeante, même choquante et en tout cas particulièrement forte. Le nombre dâ??idées, de thèmes évoqués par lâ??auteur, le brio avec lequel il fait évoluer son héros sont impressionnants. Le lecteur est ici récompensé de sa lecture, tant lâ??Å?uvre est forte. La série est indubitablement montée en puissance depuis le tome 2, et se trouve désormais à un niveau vraiment excellent.

En ce qui concerne le dessin, outre le fait quâ??il semble sâ??être un peu affiné depuis le premier tome, tout en gardant sa très forte personnalité, il est saisissant de voir à quel point il est expressif et parvient parfaitement à retranscrire les émotions, les attitudes que lâ??auteur veut introduire. La mise en scène, lâ??agencement des cases est menée avec brio par lâ??auteur. Ainsi, les souvenirs de Ki-itchi des conversations quâ??il a pu avoir dans le passé sont retranscrites par la réutilisation des vignettes, comme autant de flash-back intenses et vifs, symbolisant le flot incessant dâ??images et de paroles qui resurgissent et sâ??entremêlent dans lâ??esprit de Ki-itchi. Si comme lâ??a soulevé Anko dans un message précédent, le procédé devient peut-être un peu trop récurrent, il montre bien à quel point le petit Ki-itchi, pour se construire se nourrit de tout ce quâ??il a entendu, de tout ce quâ??on lui a affirmé. La parole, chez Arai, ne semble jamais être quelque chose de léger, insignifiant, éphémère, mais pèse au contraire de tout son poids, dâ??autant plus à lâ??oreille dâ??un très jeune enfant. Ensuite, lâ??auteur arrive également toujours à nous surprendre au détour dâ??une page où le visage du héros apparaît, en gros plan, dans toute sa sauvagerie.

[SPOILS MAJEURS]


Les deux thèmes majeurs de ce quatrième tome me semblent être dâ??une part la dénonciation forte et omniprésente de lâ??égoïsme (au sens large) couplée dâ??une évocation forte de la solitude et dâ??autre part la représentation saisissante de lâ??obscénité. Egoïsme tout dâ??abord, bien évidemment, de Tata Momo. Comme le souligne les messages de michael et de Solman, elle nâ??était déjà pas particulièrement sympathique dans les tomes précédents et ce nâ??est certainement pas avec ce quatrième tome quâ??elle devient attachante. Dâ??une part, son attachement à Ki-itchi, son quasi enlèvement, sa volonté forcenée, dans un premier temps du moins, de le garder avec elle, démontre un égoïsme omniprésent. Et son départ précipité, le véritable abandon de Ki-itchi quâ??elle effectue dans ce quatrième tome et son départ avec Kenji, lâ??amant de son amie, ressort de la même logique égoïste. Bien entendu, Tata est un personnage torturé, complexe, qui ne semble pas avoir eu une vie facile, et lâ??auteur, ainsi que ses personnages, ne la jugent pas. Même si lâ??on constate à lâ??évidence que lâ??antipathie profonde que provoque ce personnage nâ??est pas induit par hasard. De même, le personnage de Kenji fait lui aussi preuve, dâ??une certaine manière, dâ??égoïsme, que ce soit en imposant ses fantasmes curieux à Akipon puis en partant précipitamment avec Tata Momo. Ensuite, les différents grands-parents de Ki-itchi font eux aussi preuve dâ??un irrémédiable égoïsme, incapable de se mettre dâ??accord sur la garde de lâ??enfant, ne voulant rien céder et finalement pensant davantage à eux-mêmes quâ??à Ki-itchi. Par extension, on pourrait également, dâ??une certaine manière, parler dâ??égoïsme des médias, traitant la disparition puis le retour de Ki-itchi comme une sujet « sensationnaliste », permettant de vendre du papier et de faire de lâ??audience, multipliant les conférences de presse sans se soucier une second de lâ??enfant en lui-même. Cette incapacité fondamentale à comprendre Ki-itchi, et même à simplement véritablement essayer de le faire, se voit bien dans lâ??incompréhension totale que provoquent ses paroles, ses actes, ses attitudes, de la part des médias, du public mais aussi des grands parents.

Mis à part Ki-itchi, le seul personnage qui ne rentre pas dans ce schéma est Akipon, lâ??amie de Momo. Tout dâ??abord, elle aide Momo et Ki-itchi dans leur fuite, en leur prêtant un appartement. Elle accepte également dâ??habitude les fantasmes de Kenji, même si la présence de Momo et Ki-itchi les obligent à suspendre leurs activités. Enfin, elle prend une décision logique mais courageuse en décidant de remettre Ki-itchi à la police et à ses grands parents. Akipon apparaît tout au long du tome, et de manière grandissante à chaque page, comme un personnage profondément émouvant, caractéristique bien entendu amplifiée par les deux coups du sorts qui lui arrivent, à savoir le « vol de mec » puis son terrible accident. Mais elle aussi échoue en fin de compte à aider Ki-itchi. Son sort fait dâ??ailleurs étrangement penser à celui des parents de lâ??enfant , seuls adultes qui arrivaient finalement à considérer Ki-itchi comme un véritable être humain illustrant la cruauté qui entoure lâ??enfant.

Mais le personnage dâ??Akipon nous permet dâ??introduire un thème fortement lié au précédent, à savoir la solitude. Il est frappent en effet de voir que la grande majorité des personnages du manga sont fondamentalement seuls. Sans revenir aux tomes précédents et notamment aux sans-abri qui rentrent bien évidemment dans cette catégorie, on peut sâ??apercevoir tout dâ??abord quâ??Akipon incarne parfaitement cette caractéristique. On la voit très souvent seule durant ce quatrième tome, avant quâ??elle se fasse même abandonner par Kenji, sans oublier le fait que lâ??auteur nous apprend quâ??elle a été abandonné par ses parents étant enfants. Enfin, son accident et sa plongée dans le coma illustrent bien évidemment sa profonde solitude, puisque son frère lâ??apprend seulement 5 mois après lâ??accident. Ensuite, paradoxalement, Momo incarne elle aussi, bien évidemment un personnage solitaire. On sâ??aperçoit bien que la présence de Ki-itchi nâ??est là que pour compenser cette solitude à laquelle elle semble condamnée. De même, son départ avec Kenji sâ??avère être un échec total et elle se retrouve, finalement, à la fin du volume, désespérément seule, et apparaît profondément pathétique.

Enfin, Ki-itchi, bien entendu, incarne encore dâ??une autre manière la figure du personnage solitaire (« il exprime une philosophie de la solitude », nous dit-on à un moment). Même avant lâ??abandon par Momo, il commence déjà à vivre seul. Puis après sa fuite de la voiture de Momo (amenée certes par une ficelle scénaristique un peu facile), il vit véritablement seul dans la montagne, ayant appris à pêcher. Chez Ki-itchi, la solitude est toutefois associé au fait dâ??être un adulte, un « grand », dâ??être capable de vivre par soi-même, et câ??est en cela quâ??elle semble lâ??intéresser. Comme le montre les messages précédents, Ki-itchi semble en effet, pour un enfant de 4 ans, avoir des réactions « matures », en grande opposition avec son comportement du premier volume, et souvent assez étonnantes, voire peu crédibles, comme le fait de pêcher ou de vivre seul dans la forêt plusieurs mois. Mais il me semble tout simplement que lâ??enfant a poussé jusque dans son extrême limite ce qui lui semblait sortir de la bouche des adultes, à savoir que lâ??on peut vivre seul, sans lâ??aide de personne. Sans doute peut-on y voir là plusieurs choses. Tout dâ??abord, comme ne le cesse de le répéter Ki-itchi, tout le monde est seul, fondamentalement seul Mais sans doute cette solitude sâ??exprime chez lui au regard des expériences traumatisantes quâ??il a vécu dans la société auparavant, que ce soit le meurtre de ses parents, celui du yakusa ou la fugue avec Momo, comme il le montre par exemple lorsquâ??il affirme quâ??il est heureux parce quâ??il est seul. Mais comme pour lâ??expérience du « beurre de cacahuète » (« tu pourras le faire quand tu seras grand et capable de vivre seul »), Ki-itchi exprime ici son envie dâ??être un adulte, dâ??être responsable, certainement afin de ne plus subir les évènements comme cela a été le cas auparavant, et donc de ne plus subir de tels traumatismes. Et bien entendu, cette expression de la solitude sâ??avère finalement incomplète chez Ki-itchi, puisque ce nâ??est quâ??un enfant, et que cela ne semble être quâ??une fuite en avant. Bien entendu, la solitude de Ki-itchi peut se comprendre ou sâ??interpréter dâ??autres façons, et on pourrait aussi peut-être y voir le produit des contradictions dâ??une société de plus en plus individualiste. On peut dâ??ailleurs noter lâ??opposition franche entre la volonté quâ??à Ki-itchi de vivre seul en échouant forcément à moyen terme, et la volonté quâ??à Momo de ne pas vivre seul en échouant également.

Ensuite, le manga est traversé, surtout dans ce volume 4, par la représentation de lâ??obscénité, à plusieurs niveaux. Tout dâ??abord, cela est évidemment visible lors de la fameuse scène du « beurre de cacahuète » où Ki-itchi observe, caché, les ébats dâ??Akipon et de Kenji. La représentation graphique de ce moment est, je trouve, vraiment très bien rendue, montrant la grande confusion qui doit alors sâ??opérer dans lâ??esprit de lâ??enfant. On peut dâ??ailleurs remarquer que Ki-itchi associe immédiatement quelque chose qui lui est totalement inédit à une expression quâ??il a entendu à ce moment là, « beurre de cacahuète ». Ensuite, lâ??obscénité parcourt véritablement tout le volume. On pourrait ainsi citer par exemple lâ??abandon de Ki-itchi et le « vol de mec » par Momo, apparaissant dans ce contexte comme des actes éminemment obscènes, et même auparavant leurs ébats dans la voiture pendant que Ki-itchi pêche. Sans oublier lâ??attitude de Ki-itchi dans le lit avec Momo. Le personnage de Momo en lui-même apparaît presque constamment obscène. Ainsi, à la fin du tome, lâ??auteur la représente au restaurant en train de manger dâ??une façon obscène, avant dâ??apparaître pathétiquement seul. Enfin, lâ??attitude des médias, plus que de lâ??égoïsme, ressort bien évidemment de lâ??obscénité la plus nette. Cette fascination des médias et de la société pour la marginalité dont elle est en grande partie responsable apparaît totalement obscène. Il en ressort une vision profondément pessimiste de la société humaine contemporaine, mais aussi de lâ??homme. Parce quâ??à travers tout cela, Arai semble vouloir mettre lâ??humain à nu, et plonge en tout cas un enfant dans un monde cruel qui nâ??est assurément pas fait pour lui.

[Fin des spoils]

Ki-itchi !! apparaît véritablement comme un manga sans concession, abrupt, qui ne cherche nullement à arrondir les angles, mais nous propose une vision de lâ??homme, de la société, de lâ??éducation très forte, servie par un dessin et une narration tout aussi brute. Bien entendu, tout nâ??est pas parfait, on pourrait certes lui reprocher une narration parfois un peu confuse (mais qui colle tout à fait à lâ??esprit du manga) et on attend impatiemment les prochains volumes pour savoir véritablement où lâ??auteur va mener son héros, après lui avoir infligé tant de cruauté, tant de souffrances, sans jamais être tombé une seule seconde dans le pathos ou le larmoyant, bien au contraire. Ce volume 4 mâ??a vraiment mis une grande claque et a totalement réveillé pour intérêt pour la série, qui aurait pu sâ??endormir. Grandiose et fabuleux, comme lâ??a dit Bp.
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"Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. (...) Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse." Victor Hugo, Napoléon Le Petit.

[Bp]

Juste pour dire que je me retrouve à 200% dans l'avis de Laotzi.
Et que pour moi Ki-Itchi prend dans son volume 4 une dimension vraiment supérieure, quelque chose qui fait passer la série d'une oeuvre de très bonne facture à un véritable chef-d'oeuvre. Ma lecture la plus forte de cette année.
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ALLIANCE, n. In international politics, the union of two thieves with hands so deeply inserted in each others pockets that they cannot separately plunder a third.

Ambrose Bierce

[petitboulet]

moi j'aime bien laotzi, il m'evite de faire un long post a la gloire de Ki-itchi, tout en me mettant de l'ordre dans ma tete sur pourquoi je trouve ce tome d'une qualité absolument phénoménale . Pour l'instant le meilleur album de l'année pour moi. c'est tout.
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[Anko]

Merci beaucoup pour vos réponses, spécialement à Michael et Laotzi
Désolée, vraiment pas le temps de développer là, j'aurai de nouveau le net dans un mois (), j'espère pouvoir relire la série au complet avant de revenir pour donner un avis un peu plus détaillé.

[shun]

bon tome, meilleur que le 3 èm, mais pas encore aussi bon a la lecture que le premier, non pas en contenu, mais en plaisir de lecture! car ce tome fourni beaucoup par son contenu ( idée, évolution, changement )
quand je lis l'histoire, je me dit que ça aurait du être pour un enfant de 8-10 ans et non 4 ans, mais c'est certainement voulu pour que ça frappe plus au lecteur.

je suis content pour l'évolution de tata, ça suis son personnage, elle reste mauvaise au final.

moi qui croyait venir la fin, j'ai été relancé a 200% a la fin de ce tome, qu'elle évolution pour ki itchi ?

je me demande qu'elle fin on va avoir droit, retour d'un ki itchi +- normal ? vie totalement vagabonde ? ou grand parents qui le surveilleront de prêt tout en lui laissant une certaine liberté? ( peut être d'autre choix, mais ça ne me viens pas a l'esprit )

ps: ou la mort du jeune garçon en hiver par ex, mort pour ses idées ? j'aimerais assez bien.
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[Marie]

Je ne vais pas revenir sur une analyse générale de Ki-Itchi 4 car cela à déjà été abordé dans les posts précédents, surtout par celui de Laotzi que je partage dans les grandes lignes.
Alors quelques idées éparses :

Entièrement dâ??accord sur le fait que tata Momo soit un des personnages les plus pathétique qui existe, mais pourquoi une telle haine envers elle ? Le chagrin et la culpabilité lui ont ramolli le peu de cervelle quâ??elle possédait et comme elle est incapable de sâ??assumer seule elle se raccroche désespérément à ceux qui passent, cherchant à se les attacher de la seule manière quâ??elle connaisse. Ne voyez-vous pas quâ??elle possède lâ??esprit dâ??un enfant idiot dans un corps dâ??adulte ? Dans la scène du restaurant quand elle se gave de nourriture car elle est de nouveau abandonnée, elle est vieille, laide et méprisable mais regardez bien, elle pleure comme une petite fille perdue.

Ce nâ??est pas la meilleure lecture de lâ??année pour moi, mais certainement lâ??une de plus intéressante. Je suis fascinée par ce constat lucide et sans concessions que lâ??auteur expose méthodiquement et sans rien nous épargner.
Il est normal que Ki-itchi soit un personnage irréaliste, je pense que pour lâ??auteur ce nâ??est pas vraiment un enfant mais plutôt le symbole dâ??un être vierge qui a tout à apprendre, tout en possédant une force mentale suffisante pour encaisser les pires expériences, car il ne lui est rien épargné! Je crois quâ??on doit avoir fait le tour de ce que le monde peut compter de souffrances, de misère et de cruauté (manque plus que la guerre et la peste )
Oui câ??est un peu lâ??impression que jâ??ai : lâ??auteur à transformé la société en un grand laboratoire ou Ki itchi est lâ??instrument qui sert de révélateur à ses diverses expériences. Un instrument qui pourrait évoluer mais vers quoi ?â?¦Je suis moi aussi assez curieuse de comprendre comment l'auteur va conclure ce récit (si il y a une conclusion)

Ki itchi doit probablement être aussi la projection de lâ??auteur lui-même qui est en colère contre une société qui détourne le regard de tout ce qui est déplaisant et laid, préférant se bercer d'illusions esthétisantes aussi rassurantes qu'artificielles.

[shun]

franchement bravo marie, j'ai vraiment aimé ta vision des choses, c'est ce que je pensais sans pouvoir l'exprimer! ( ki itchi et son monde )
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[michael]

[michael]

Je n'avais pas encore lu la chronique de Morgan sur la série, je dois l'avouer...
Et même si cela n'engage que moi, je trouve que notre webmistress a atteint là un sommet dans son écriture, non pas dans la formulation, mais dans son esprit de synthèse et dans l'expression de ce qu'elle a ressentit.
Un grand texte pour une grande série.

Bon, je ne poste pas que pour lancer une ou deux fleurs, mais surtout pour exprimer mon étonnement face aux couvertures des tomes 5 et 6, où l'on y voit un Ki.... (allez-jeter un oeil ) qui augure quelque chose de très très stimulant et intéressant.
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"Rien que d'être vivant, de respirer ce jour-là, c'était une vérité qui était comme un inexprimable miracle".
L'audacieux jeune homme au trapèze volant, William Saroyan