Hérissey


Cette semaine, j'ai eu une nouvelle occasion d'aller à l'imprimerie Hérissey du groupe CPI et j'en ai profité pour refaire quelques photos (une cinquantaine) afin de rattraper le petit loupé de la fois précédente (un objectif endommagé, ça ne pardonne pas). J'ai eu de la chance, trois titres mangas (ou assimilés) étaient en cours de fabrication. Quatorze de ces photos vous sont présentées ici afin de compléter le reportage du mois de novembre dernier.

 

La presse Optiprint
Optiprint
Optiprint

Voici deux photos des groupes d'impression de l'Optiprint, la presse offset dédiée aux gros tirages de mangas. Elle tournait à plein régime car c'était Death Note 10 qui était en train d'être imprimé. Plus de 100 000 exemplaires à fabriquer, ça ne se fait pas en cinq minutes, vous pouvez me croire.

Comme on peut le constater, le cinquième groupe n'est pas opérationnel, ce qui ne pose pas de problème pour un manga en une seule couleur. En effet, seuls deux groupes servent alors pour imprimer simultanément en recto et en verso. Sur la presse offset Timson, un seul groupe peut imprimer les deux faces du papier grâce à la présence de deux blanchets, un de chaque côté.

Optiprint
Optiprint
Optiprint
Optiprint

Ces quatre photos vous montrent une partie de l'Optiprint que je ne vous avais pas présentée lors de mon reportage de novembre. Après le passage au four, le papier doit être refroidi (en haut à gauche) puis il passe par la découpe (en haut à droite). Ensuite, une fois que de minces bandes sont découpées (en bas à gauche), il ne reste plus qu'à les plier et les transformer en cahiers qui seront assemblés un peu plus loin.

 

Les presses offset feuille
Komori
Komori
Pour les mangas, deux presses offset feuille (le papier provient d'une pile de feuilles et non pas d'une bobine) sont utilisées. Je rappelle que la Komori, que l'on voit ci-dessus (à gauche, la couverture de la revue Manga 10 000 images en train d'être vérifiée sur le poste de contrôle qui permet de doser l'encrage automatique des presses, à droite, la Komori Lithrone 20 proprement dit) est chargée des impressions couleurs. Malheureusement, là, elle a terminé son travail, les couvertures réalisées sont au séchage.
Marinoni
Marinoni
Marinoni
Marinoni

Une des deux Marinoni (en haut à gauche) était en train d'imprimer l'intérieur de la revue Manga 10 000 images, l'autre machine étant en maintenance. C'est aussi une presse feuille et on peut voir en partie (en haut à droite) le système de ventouses qui aspire les feuilles pour les positionner sur la table de marge où elles attendent (assez peu de temps vu la cadence) de passer dans le groupe d'impression. Les Marinoni sont capables, elles aussi, d'imprimer en recto-verso grâce à un astucieux et impressionnant système de retournement des feuilles. Malheureusement, je n'ai aucune photo réussie qui montre ce dernier. Régulièrement, le conducteur de la presse (en bas à gauche) prend une feuille au hasard et contrôle la pression ainsi que l'encrage afin de voir s'il n'y a pas de défaut et procéder si nécessaire à quelques changements de réglage ou de dosage à la volée, ce qui se fait à partir du poste de contrôle. Parfois, il faut nettoyer les blanchets au cas où des saletés se seraient déposées. Dans ce cas, il faut arrêter l'impression le temps de l'intervention.

Une feuille (en bas à droite) peut contenir, recto-verso, jusqu'à soixante-quatre pages, soit quatre cahiers de seize pages. C'est-à-dire qu'un ouvrage de 192 pages est imprimé sur trois feuilles seulement.

 

Le pelliculage
Pelliculeuse
Pelliculeuse

Le pelliculage des jaquettes de manga était une autre phase de la fabrication que je n'avais pas pu voir l'autre fois. Coup de chance, cette fois, j'ai profité d'un retirage du volume 28 de Naruto pour voir la pelliculeuse en service. Elle aussi, elle ne traîne pas, je peux vous le dire. Une mince pellicule de plastique est thermocollée, ce qui protège le papier et donne un aspect brillant (mais ça peut être en mat aussi) à la jaquette, plus que ne le fait un simple vernis. Malheureusement, la jaquetteuse était (elle aussi) en maintenance et je n'allais pas attendre sa remise en service. Ce sera l'occasion d'une troisième visite...

Voilà, j'espère que l'impression des mangas a un peu moins de secrets pour vous même si rien ne remplace le fait de pouvoir se retrouver à côté des presses en fonctionnement. Par exemple, il est impossible de rendre le bruit qu'elles font ou l'odeur des encres.

Je remercie cette fois Antoine Lefèvre, Ingénieur Commercial à CPI, de m'avoir permis de retourner à l'imprimerie Hérissey et ainsi compléter le reportage photographique effectué à la fin de l'année dernière.

Merci encore une fois à Manu pour sa relecture. Crédits photos : Herbv.